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dimanche 9 janvier 2011

UN NOM NOUVEAU

UN NOM NOUVEAU
2ème Dimanche du Temps Ordinaire
Année A
16 janvier 2011

Seigneur Jésus
tu es l'AGNEAU de Dieu
qui enlève le péché du monde.
Tu es l'AGNEAU sans tache.
Ton innocence et ta pureté
ont aspiré notre péché.
Par l'offrande de ta Vie,
tu nous redonnes notre beauté première
tu nous baptises dans ton Esprit
et tu nous enveloppes
dans le feu de ta présence, faisant de nous
des fils et des filles du grand ROI,
prêtres, prophètes et rois...
Seigneur Jésus,
je sais que j'ai du prix à tes yeux,
je sais que tu m'as tant aimé, moi,
que tu as donné ta Vie pour moi.
Que te rendrai-je pour tant de grâces ?
Je n'ai rien à t'offrir que ma pauvreté
mais me voici devant Toi,
je viens faire ta Volonté.
Accepte l'offrande de tous mes frères
et fais de nous un peuple saint
qui t'appartienne,
une lumière pour ceux
qui sont encore dans les ténèbres...
(D'après EPHATA)


Textes

C’est bien la façon de considérer qui nous sommes et comment nous sommes, qui fait la différence entre l’estime et la honte de soi ! Pas l’humilité qui est, elle, fille de la vérité, mais le sentiment  glauque de ne pas s’aimer soi-même ! Si nous ne nous aimons pas, n’attendons pas que les autres se mettent à nous aimer ! A nous plaindre, à avoir pitié, oui, peut-être, et encore ! Mais nous aimer ! Ou alors, par celles et ceux qui vont vœu d’aimer tout le monde et surtout les gens que personne n’aime, à cause d’une difformité, d’un vice, d’une déchéance, d’un malheur…
Si on pouvait chanter de joie sur soi, ce verset du psaume 139 serait le refrain : « C'est toi Seigneur qui m'as formé les reins, qui m'as tissé au ventre de ma mère. Je te rends grâce pour la merveille que je suis ! Prodige que je suis et que tes œuvres !... »
Car c’est la vie qui l’emporte au-delà de tous les concours de beauté et des classes sociales !
Le niveau du don de Dieu est la relation intime qu'il nous invite à nouer avec lui. On prend ou on laisse ! Chacun est libre !

Isaïe se fait l’écho du psaume : « Le Sei­gneur m'a appelé dès le ventre de ma mère ; dès le sein, il a prononcé mon nom... » C'est aussi ce que nous retrouvons chez Jérémie : « Avant de te for­mer au ventre de ta mère, je t'ai connu ; avant que tu ne sois sorti du sein, je t'ai consacré... » Saint Paul lui-même ne parlera pas autrement : « C'est lui qui dès le sein maternel m'a mis à part et appelé par sa grâce... »

Si ces ‘gens’ ont pu le dire – Isaïe, Jérémie, Paul -, il n’y a aucune raison qui empêcherait chacune et chacun d’entre nous de se sentir autorisé à le dire avec eux. Je le répète, notre relation avec Dieu se situe à une profondeur inatteignable à aucune créature – inimaginable -, et qui soudain  nous surprend ! Personne n’est le même, le chemin est celui de chacun, de même que chacun a sa propre mère... Chacun est singulier, et reçoit ce « caillou blanc » - dont parle l'Apocalypse - et sur lequel est « gravé un nom nouveau que nul ne connaît hormis celui qui le reçoit »... Hormis celui qui le reçoit et celui qui le lui donne, bien sûr...



Voilà le lieu de l’intimité : le pasteur connaît chacune de ses brebis, et chacune reconnaît sa voix, personnellement ! C’est le sens chrétien du prénom, qui se dit d’ailleurs en anglais : christian name, ce qui dit tout.
Cela va loin ! Quand Jésus choisit l’un ou l’autre des ses apôtres, il ne donnera pas à tous un nom spécifique, sauf à l’un d’entre eux : Simon sera débaptisé Pierre, Cephas, lui confiant (Mt 16, 16) une tâche, une mission spéciale.
  • On se souvient de Jacob, le menteur, qui devient Israël, Le fort de Dieu !
  • Et de son grand-père, Abram, qui devient Abraham, le Père des croyants !
  • Mais il faut penser à chacun des prénoms que nous donnons à nos enfants : est-ce la sonorité ou le sens qui guide les parents ? S’appeler Emmanuel (Dieu est au milieu de nous), n’a pas le même sens que s’appeler Zoé (La vie) ou Victor (le vainqueur). Et encore moins avec Claude (le boiteux), Mélanie (la négresse) ou Hippolyte (le garçon d’écurie).
  • N’oublions pas que les papes prennent un nouveau nom, pour se refaire une virginité catholique pour démarrer une nouvelle vie !
  • Et que les religieuses elles aussi changent de nom : et en plus elles prennent souvent des prénoms d’hommes !

Il y a une grande correspondance entre les trois lectures : c’est qu’à la base du nom et de l’appel, au soubassement de la mission que suppose chaque prénom, il y a une expérience de Dieu qui donne à la Parole annoncée – c’est l’évangile -, une densité qu'elle n'aurait pas sans cela.
Ne l'oublions jamais : le prophète - celui qui « parle » - est d'abord un voyant, c’est quelqu’un qui a une « vision » du monde, des hommes et de l’avenir !
Jésus déclare à Nicodème : « Nous parlons de ce que nous savons, et nous attestons ce que nous avons vu. » Voilà pour le prophète !
Ce que Jean reprendra pour lui et tous ceux qui suivent le prophète : « Ce que nous avons vu et entendu... c'est cela que nous vous annonçons. »



C’est ce qu'on peut attendre de tout  professionnel averti en quelque domaine que ce soit.
Les chrétiens ont besoin de professionnels prophètes : il y a une compétence nécessaire dans le domaine de la Parole de Dieu. Elle est faite d'étude et de prière : on ne parle bien que de ce que l'on connaît.

Quand quelqu’un pense, sent, sait et est reconnu avoir reçu l’appel de la Parole, alors, il n’y a pas d’alternative : Paul lui dit : « Je te demande de mener une vie digne de l'appel que tu as reçu ! »

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