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lundi 9 janvier 2012

"Que cherchez-vous ? "


« Que cherchez-vous ? »

2e dimanche du Temps de l'Église – B
15 janvier 2012

Textes
§          1 Sam. 3,3b-10.19. /
§          1 Co 6,13c-15a.17-20. /
§          Jn 1,35-42

Le Lac, le Jourdain… où se font donc les rencontres ?

Chez Jean, on apprend à connaître Jésus par l’intervention d’intermédiaires:
-         Jean-Baptiste conduit André et un autre disciple à Jésus,
-         André invite son frère Simon à le rencontrer,
-         Simon en parle à Philippe qui, à son tour, transmet la nouvelle à Nathanaël...


 Et il en est ainsi depuis 2000 ans! L’ « appel » passe par quelqu’un qui, ayant «trouvé» Jésus, en parle à d’autres personnes : «Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie... nous vous l’annonçons.» (1 Jn 1, 1-4)


Comment cela s’est-il passé pour nous, pour chacun ?
Quelles personnes nous ont introduit au Christ: nos parents, nos grands-parents, un oncle, une tante, un parrain, une marraine, celles et ceux qui nous ont enseigné, le curé de notre paroisse... Qu’est-ce que l’histoire du christianisme sinon une grande chaîne de personnes qui en conduisent d’autres à Dieu ?

Crise des vocations ? Oui, nous sommes tentés de multiplier les sondages, les enquêtes, les analyses sociologiques. C’est sans doute nécessaire, mais nous devons nous demander : qu’est-ce que JE fais MOI pour annoncer Jésus et sa Bonne Nouvelle ?



Lorsque Jésus rencontre ses premiers disciples, il ne leur dit PAS D ABORD : « Suivez-moi»… MAIS : «Que cherchez-vous?"» Ce sont ses premiers mots dans l’évangile de Jean.
Oui : «Que cherchons-nous? Quel est le sens de ma vie? Quels sont mes désirs et mes aspirations? » Que cherchons-nous dans la famille, au travail, au club, au bar, à l’église ? Quelles sont nos priorités?

Une fois ces priorités clarifiées, le contact avec Jésus conduit immanquablement à un changement de direction, à une conversion, à une rectification du cap !
Car, devenir disciple de CE Jésus, cela veut dire «changer sa/de vie», entrer dans une aventure nouvelle.
Telle est le sens du changement de nom de Simon.
-         «Tu es Simon, le fils de Jean » SOIT !
-         « A l’avenir, tu t’appelleras Pierre ».
Jésus lui révèle :
§         qui il est maintenant
§         et qui il deviendra plus tard.

Vivre chrétiennement en vérité, c’est apprendre petit à petit
-         à changer sa façon de comprendre les choses,
-         à adapter sa mentalité à celle du Christ,
-         à voir à travers les yeux de Jésus.
C’est ce contact qui transforme et donne un sens nouveau à la vie.

Jésus appelle donc André, Jacques, Simon et Jean : et nous à travers eux et au-delà d’eux !
Si autrefois il y avait « plein » de prêtres, de religieux et religieuses, de gens qui s’engageaient au nom de leur foi chrétienne, et si aujourd’hui, ils sont beaucoup moins nombreux à répondre de cette façon,  ce n’est pas de lamentations dont nous avons besoin ! Chaque chrétien ne peut plus se permettre de laisser aux autres le soin de faire le travail à sa place.
Le temps des substitutions est terminé.
Nous ne pouvons plus dire maintenant :
-         «Que les religieuses et les « Bons Pères » se chargent d’éduquer nos enfants et nos petits enfants dans la foi chrétienne;
-         que les missionnaires aillent aider les gens des pays plus pauvres;
-         que les bénévoles visitent les malades;
-         que les laïcs engagés s’occupent des personnes âgées, etc.»
Aujourd’hui, chacun est désormais appelé à faire sa part, à donner un coup de main.
Dans l’Eglise, plus que jamais, le temps des substitutions est terminé !

Une nouvelle Eglise est en train de naître !

 

 


Personne ne peut plus se contenter d’assigner aux autres le travail à faire et les responsabilités à assumer, tout en se réservant le « beau rôle » de spectateur et de critique « éclairé » de ce que les curés, les religieux- religieuses, les laïcs engagés font ou doivent faire.

Ø      Chacun désormais doit collaborer avec Jésus, le Seigneur – je dirais, directement !-, pour rendre notre monde meilleur, plus humain, plus fraternel.
Ø      Chacun est « sommé » de créer autour de lui un monde de pardon, de partage, de tendresse et d’amour.
Ø      Avec André et Simon, Jacques et Jean, le chrétien – et les autres-,  tout le monde doit mettre la main à la pâte, pour travailler, et construire, jour après jour, le Royaume de Dieu chez nous. Nous sommes appelés par notre nom, et le ciel – CAD notre cœur -, nous indique le chemin qui s’ouvre devant nous.

« Tu es Simon, Claudette, Hélène, Jean-Claude; tu t’appelleras messager de paix, éducateur, tendresse, protecteur des faibles, encouragement… » .

Il y a du travail pour tout le monde !

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