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dimanche 19 septembre 2010

DEUX MAÎTRES : UNE OPTION

26 septembre 2010,
26ème dimanche du temps de l'Église C
DEUX MAÎTRES : UNE OPTION

Lectures
  • Am 6, 1...7
  • Psa 145
  • 1 Tm 2, 6, 11-16 
  • Lc 16, 19-31

Nous voyons que le chapitre 16 de Luc se déploie en deux volets pour administrer aux disciples une nouvelle leçon qui, elle aussi, n'aura jamais été aussi actuelle en cette année 2010, après la crise financière mondiale et la peur de la précarité envahissante dans les foyers.
Oui, il s'agit de l'argent, qui de tout temps dénature les rapports humains, jusque (souvent) dans les familles. Un décès et les questions d'héritage viennent détruire l'harmonie des frères et sœurs (tensions souvent attisées part les « pièces rapportées »). Rien n'est plus redoutable que les effets de l'argent sur les consciences et sur la vie des sociétés, civiles et religieuses. 



Dimanche dernier, la première parabole a déjà alerté les disciples, reprenant l'adage déjà rappelé : « Là où est ton tré­sor, là est ton cœur. » II faut TOUJOURS choisir, et le passage va bien se conclure sans ambages : « Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l'argent. »

Pourtant, soyons réalistes, il faut bien s'en servir [1]! Quel usage est donc souhaité par Jésus pour ses dis­ciples, assez rabroués comme fils de lumière moins malins que les fils des ténèbres !
L'économie capitaliste, devenue folle pour le plus grand profit de quelques-uns au mépris de tous et des États eux-mêmes, vient d'en revivre le drame dans les débordements des transferts d'argent en richesse virtuelle. Si forte est sa perversité que la crise mondiale n'a nullement empêché de continuer, sans vergogne et sans même en tirer les leçons élémentaires. On ne peut pas vivre plus tragiquement les méfaits de l'argent roi. Le chant d'opéra n'a jamais été aussi percutant : « Le Veau d'or est toujours debout, on adore sa puissance » (dans le Faust de Gounod).



L'Évangile de Luc prête à Jésus une double leçon quant à l'usage possible de l'argent et à l'aveuglement qu'il provoque. Nous avons médité sur la parabole du « gérant pourri » (l'intendant infidèle) précédée par les imprécations violentes du prophète Amos (Am 8, 4-7) :

C’est à vous que je parle, salauds qui écrasez le pauvre ! Imposteurs qui attendez la nouvelle lune pour vendre votre blé ! Tartuffes impatients que le sabbat finisse pour écouler votre froment ? Voleurs, qui fomentez  la maffia de la distribution : « Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter les pauvres pour rien, pour une paire de godasses. Nous vendrons jusqu'aux déchets du froment !
(Adaptation par le signataire)

Il est obscènement facile d'en faire l'actualisation point par point. Le XXIe siècle à l'échelle planétaire en fait la pénible démonstration : réseaux, carnets d'adresses, dessous de table, compromissions dans l'ombre, tout y est. Seule l'habileté de l'intendant le sauve de la catastrophe.  Effectivement, pourquoi ne pas en prendre exemple et instrumentaliser à l’inverse ce puissant outil du profit pour soi, pour tirer le plus d'hommes possibles de la misère ? Que font d’autre l’Opus Dei et les Légionnaires du Christ ?

Mais au-delà de la conscience morale personnelle toujours à éclairer, le rejet et le mépris de certains groupes d'hommes et de femmes peuvent être encore plus destructeurs de masses humaines. Aux portes de nos sociétés « de l'hémisphère Nord », crient les émigrés qui vont et viennent sur la terre. Roms bulgares et roumains, originaires des Balkans maintes fois explosés, africains et maghrébins sans travail : pous­sés en dehors de leur pays par la politique, la misère et la faim, errants, ils sont rejetés du et par le monde privilégié : mais pour combien  de temps ? Par peur et incapacité à gérer le problème global (c’est ça aussi la globalisation !), les pays riches ferment leurs frontières. Rejoindre ceux qui se scan­dalisent de ce rejet et, au mépris de la loi, protéger, voire accueillir chez soi ces exclus dans des zones frontalières ou les grandes villes, est désormais passible de la loi. Goutte d'eau dans l'océan des migrations, mais cri contre le scandale de tant d'inhumanité ! L'accueil de ceux qui sont échoués là à nos portes rappelle la responsabilité en amont sur les causes qui les poussent en chemin d'exil. Ouvrir les yeux et chercher comment faire sans jamais s'endormir dans la fatalité ou l'impuissance. Souvent il faudra inventer les mesures d'urgence, mais surtout ne pas oublier les nécessités du long terme.



Nous nous trouvons EN 2010 à un tournant significatif de l’histoire des mouvements migratoires et des développements démographiques ! L’extension asymptotique des populations n’est plus un phénomène aléatoire : elle se calcule avec des degrés de plus pointus de validité.


[L’observation des processus de la « transformation » de l’empire romain est paradigmatique pour notre situation quant à toutes les immigrations : personnes, idées, commerce et religions : pour nous, aujourd’hui, la réalité d’un Islam en expansion globale[2].]

L’excursus encadré qui suit peut-être sauté.


Sous la pression des invasions barbares, l’Empire romain connut une grave crise tout au long du IIIe siècle. Les empereurs ayant de plus en plus de mal à repousser les envahisseurs, l’armée prit, parallèlement à la croissance de ses effectifs, une place croissante dans l’État, désignant et renversant les empereurs. Des guerres civiles s’ajoutèrent aux guerres étrangères, les légions d’une région désignant un général populaire empereur. Il arriva que certaines parties de l’empire fassent sécession (voir l’Empire des Gaules).
Dioclétien (245-313), empereur de 264 à 305, décida d’instaurer un nouveau système, la Tétrarchie : pour ne plus être seul à gouverner tout cet immense empire, il procéda à une répartition territoriale en fonction de la langue administrative, chacune avec 2 « césars » :
  • la partie orientale (Balkans et Grèce en Europe, Proche-Orient et Egypte) utilisant traditionnellement le grec ;
  • la partie occidentale (Italie, Gaule, Espagnes, Nord de l’Afrique, cours supérieur du Danube), utilisant le latin.
L’empire n’était pas divisé, et Dioclétien gardait toute autorité sur l’ensemble de l’empire et des légions.  Toutes ces profondes réformes furent engagées pour tenter de fixer le statu quo. Rome perdait son rôle de capitale impériale en faveur de Milan, plus proche des frontières à défendre. Constantin, l’un des tétrarques, prend l’initiative de fonder sur le site de la ville de Byzance, la « Nouvelle Rome », Constantinople, « La Ville de Constantin » !
D’autre part – voilà d’où va venir la transformation essentielle -, l’adoption progressive de la religion chrétienne (qui n’a que 250 ans environ dans l’empire!) va s'institutionnaliser au contact de l'État romain, lui empruntant des aspects organisationnels (diocèse, presbytres, basilique, évêques, droit canon : réalités empruntées à l’administration et à l’armée romaines !) et quelques modèles iconographiques (Pontifex Maximus Romanus,…). Lancée par Constantin (306-337), la « christianisation » de l’empire s'achève (après quelques péripéties entre choix hérétiques et tentatives de restauration des cultes traditionnels) par l'instauration d'une institution ecclésiastique parallèle à l'Église chrétienne, avec l'adoption officielle du culte chrétien (Théodose 379-395) : à la fin du 4e siècle, la chose était faite. L’Empire Romain était chrétien. Le processus officiel n’avait pas duré 3 générations !
Un fait était devenu vite (!) évident : le christianisme ne pouvait plus vivre sans l'empire, et l'empire, n'avait rien de mieux à faire que d'adopter le christianisme contre sa propre religion. Le monde du 3ème siècle voulait une religion de rassemblements, d'églises ou de synagogues, de chapelles, une religion où l'essence du culte fût la réunion, l'association, la fraternité. Le christianisme remplissait toutes ces conditions. Son culte admirable, sa morale pure, son clergé savamment organisé, lui assuraient l'avenir.
-          Constantin avait constaté la force objective de l'église, avec toutes ses populations de l'Asie Mineure, de la Syrie, de la Thrace, de la Macédoine, en un mot de la partie orientale de l'empire, déjà plus qu'à demi chrétiennes.
-          La réaction de Julien (l’Apostat) fut un caprice de restauration sans portée.
-          Théodose inaugura l'empire chrétien proprement dit, c'est-à-dire la chose que l'Eglise, dans sa longue vie, a le plus aimée, un empire théocratique, dont l'Eglise est le cadre essentiel, et qui, même après avoir été détruit par les barbares, reste le rêve éternel de la conscience chrétienne, au moins dans les pays romans.

Plusieurs crurent, en effet, qu'avec Théodose le but du christianisme était atteint. L'empire et le christianisme s'identifièrent à un tel point l'un avec l'autre que beaucoup de docteurs conçurent la fin de l'empire comme la fin du monde, et appliquèrent à cet événement les images apocalyptiques de la catastrophe suprême. L’Eglise orientale, qui ne fut pas gênée dans son développement par les barbares qui couraient à l’Atlantique, ne se détacha jamais de cet idéal ; Constantin et Théodose restent ses deux pôles ; elle y tient encore, du moins en Russie. Le grand affaiblissement social qui est la conséquence nécessaire d'un tel régime se manifesta bientôt. Dévoré par le monachisme et la théocratie, l'Empire d'Orient fut comme une proie offerte à l'Islam ; le chrétien, en Orient, devint vite une créature d'ordre inférieur.

On arrive de la sorte à ce résultat singulier que

  • les pays qui ont créé le christianisme ont été victimes de leur œuvre.
  • La Palestine, la Syrie, l'Egypte, Chypre, l'Asie Mineure, la Macédoine, sont aujourd'hui des pays perdus pour la civilisation chrétienne et assujettis au joug le plus dur d'une ethnie non chrétienne.

Les choses se développèrent en Occident d'une tout autre manière. L'Empire chrétien d'Occident périt bientôt. La ville de Rome reçut de Constantin le coup le plus grave qui l'ait jamais frappée. Ce qui réussit avec Constantin, ce fut sans doute le christianisme ; mais ce fut avant tout l'Orient. L'Orient, c'est- dire la moitié de l'Empire parlant grec, avait, depuis la mort de Marc Aurèle (121-145), prit de plus en plus le dessus sur l'Occident, parlant latin. L'Orient était plus libre, plus vivant, plus civilisé, plus politique. Déjà Dioclétien avait transporté, de Rome à Nicomédie (aujourd’hui Izmir, près d’Istanbul) le centre des affaires. En bâtissant une Nouvelle Rome, sur le Bosphore, Constantin réduisit la vieille Rome à n'être plus QUE la capitale de l'Occident. Les deux moitiés de l'Empire devinrent ainsi presque étrangères l'une à l'autre. Constantin est le véritable auteur du schisme entre l'église latine et l'église grecque. On peut dire aussi qu’il posa la cause éloignée (3 siècles) de l'islamisme. Les chrétiens parlant syriaque et arabe, persécutés ou mal vus par les empereurs de Constantinople, devinrent un élément essentiel de la clientèle future de Mahomet.

  • L'empire chrétien, c'est en fait, l'Empire d'Orient, avec ses conciles œcuméniques (4 en un siècle et demi !), ses empereurs orthodoxes, son clergé de cour. Cela dura jusqu'au VIIIe siècle.
  • Rome, durant ce temps, se préparait à prendre le relais, par le sérieux et la profondeur de son esprit d'organisation, « à la romaine » ! L’Empire d'Occident, en effet, n'était détruit qu'en apparence. Ses secrets vivaient dans le haut clergé romain. L'église de Rome gardait en quelque sorte le sceau du vieil empire, et elle s'en servit pour authentiquer subrepticement l'acte inouï du jour de Noël de l'an 800.
Le rêve de l'empire chrétien recommençait.

Inspiré de « Marc Aurèle ou La fin du monde antique » d’Ernest Renan (http://www.mediterranee-antique.info/Renan/Marc_Aurele/MA_00.htm)

La transformation du regard du disciple n’est pas la moindre des difficultés, ce qui ne simplifie pas l'action : elle nous situe en tout cas au cœur de nos responsabilités d'homme soucieux, avec le Christ, de sauver « Tout l'homme et tous les hommes » (Paul VI à la fin du Concile).
Si la tâche est infinie, elle n'en est que plus urgente, hier comme aujourd’hui !
Celui qui marche en tête vers Jérusalem nous répète aujourd’hui, comme hier aux disciples abasourdis : « Je ne suis pas venu pour détruire mais pour sauver » !

Rien n'aveugle plus, semble-t-il, que le confort mental et l’inconscience psychique qu’entraînent les « biens » de toutes sortes : argent bien sûr, mais aussi jouissance de la paix, de la culture, des medias, de la liberté de mouvement… L'écart qui se creuse entre les hommes, leurs idées et leurs esprits, est un fossé insurmontable, même dans le sein d'Abraham : voir tous les monothéismes! De nouveau l’intelligente liturgie d’aujourd’hui convoque Amos à la barre en première lecture - en captatio benevolentiae -, avant d’entendre la plaidoirie parabolique de Lazare, le pauvre. On ne fait pas plus incisif dans toute la Bible : « Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles en ville, et à ceux qui se croient en sécurité dans leur quartier résidentiel sur les hauteurs... La bande des vautrés, c’est fini !» (d’après Am 6, la.4-7).



Jésus lance donc une nouvelle alerte, qui restera en mémoire. Car ce sont tous les pays du Sud qui se lèvent derrière Lazare, face aux pays du Nord qui persistent à fermer leurs portes et les verrouillent de peur que la montée des victimes des pays de la faim ne les franchissent. L'analyse de la mondialisation de l'économie ne peut, en terre d'Évangile, s'éloigner de la conscience et des responsabilités personnelles. Ce n’est que par une transformation de la conscience individuelle et qui, de proche en proche, ira nourrir la conscience collective et réciproquement,… que quelque chose pourra se régler.

Avec Jésus, il nous faut miser –quelque désespérante que la décision puisse en être ! Et elle l’est ! -, sur l'appel à la conscience, même si cela doit prendre le long terme de l'histoire des hommes.

  • Faut-il, peut-on pour autant TOUJOURS écarter la violence des révolutions, même si, pour plus rapide qu'elle soit, n'entraîne d’abord, il est vrai le plus souvent, que de nouvelles injustices et violences.
  • Fallait-il ne pas faire 89, bien qu’il faille déplorer, hélas, le XXe siècle, qui, de Staline à Pol Pot, a fait l'amère expérience des dictatures.

C’est un fait que dans les quelque 30 mois de sa vie publique, Jésus a préféré en appeler d'abord à la conscience. D’abord ! Mais on peut se surprendre à se demander – loin de moi le blasphème !-, ce qu’il aurait préconisé à ses adhérents, s’il avait vécu plus longtemps, s’il avait fondé une famille, s’il avait constitué lui-même, comme nous avons du le faire depuis, une culture, une civilisation, un pays, un mode de vie, de penser, de vivre et de mourir…Je pense par exemple à ses frères d’aujourd’hui, les Juifs de l’Etat d’Israël…


Le disciple de Jésus ne peut s'excuser, au nom de l'impuissance de l'analyse globale à trouver des solutions : à sa porte, chacun se doit de reconnaître Lazare.

La foi que nous professons – pas celle du credo du dimanche, ni celle décrite dans les catéchismes -, mais la foi à la St Jacques[3], est-elle seulement capable matérialiser la fraternité de toute condi­tion humaine sous le regard de Dieu, en commençant par une pratique singu­lière, la plus proche de lui et, de proche en proche, en refusant pratiquement l'injustice généralisée : cela peut aller de l'association d'entraide aux réformes législatives, aux actions internationales, enfin, à l'horizon de l'espoir, vers une gouvernance mondiale plus juste.
Si le chrétien se cantonne à l'aumône dominicale et au chèque pour son ONG préférée – c’est déjà pas mal ! -, c’est qu’au fond, il ne cherche pas la cohérence de sa conscience entre sa foi professée et sa vision du monde, active et pratique : opératoire !
« Jésus, vraiment augmente en nous la foi. » Telle est bien la ques­tion. Justement celle des disciples à ce moment historique du voyage d'initiation qui se révèle  de plus en plus redoutable et risqué.

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Ces deux dimanches - le dernier et aujourd’hui -,  quels effets concrets ont-ils, vont-ils provoqué/er dans les communautés dominicales ?
N’avez-vous pas remarqué combien la banalisation du rite a desséché les cœurs – des pasteurs comme des fidèles -,  et que, devenu lui-même une coquille vide, il vide à son tour les églises !
Qu’attend donc – si cela est possible, mais est-ce possible ? -, l'imagination des fils de lumière, à l'image des calculs savants des fils des ténèbres,… qu’attendent donc les chrétiens pour se mettre avec plus de détermination en mouvement au plan personnel, au niveau des communautés et dans l'action solidaire ?



Nous avons atteint le niveau d’urgence permanente (alerte rouge !) quant à nos dirigeants – civils et religieux : oui, il faut prier pour notre Président, pour nos évêques respectifs et notre Pape commun, selon l’ordre de Paul à Timothée. Pour nous, en ces temps difficiles qui sont les nôtres, rien ne devrait être moins « ordinaire », si nous voulons « mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. »

II n'y aura pas de paix sociale, il n’y aura pas de paix des cœurs sans cette prise en compte de l'écart, du fossé, e l’abîme que met l'argent – et le pouvoir qui l’accompagne -, entre les hommes : un enfer qui les empêche d'être les fils d'un même Père sur la terre.



[1] « Simon, va à la mer, jette l'hameçon et tire le premier poisson qui viendra. Ouvre lui la bouche et tu y trouveras un statère (monnaie équivalente à 4 drachmes = 15 gr d’argent, tout de même). Prends-le et donne-le en paiement pour toi et pour moi ». Mt 17, 24
 [2] L 'Antiquité tardive (de Dioclétien 264-305, aux invasions arabes et slaves,  6ème & 7ème siècles) est en fait une lente mais sûre « transformation » progressive, où l’on constate une continuité entre le monde classique et le monde médiéval, notamment sur le plan de la culture : une évolution graduelle sans rupture claire. Les historiens n’y voient qu’une évolution logique du pouvoir central romain vers un pouvoir local, représentés par les royaumes "barbares" romanisés, poussés par deux siècles de contact et conflit avec des tribus germaniques, les Huns, et les Perses. Toutefois le rôle des « Barbares » fut un (sinon le) facteur le plus important, sans lequel l'Empire romain d'Occident (Rome) aurait persisté dans une forme peut-être différente : le déclin n'était donc pas inévitable, mais il fut la conséquence d'une série d'évènements dont les mouvements de populations, avec leurs cultures et leurs religions.
(Voir Emilienne Demougeot, La formation de l’Europe et les invasions barbares. Tome I : Des origines germaniques à l’avènement de Dioclétien. Tome II : De l’avènement de Dioclétien (284) à l’occupation germanique de l’Empire romain au début du VIe siècle. Paris, Aubier-Montaigne, Bibl. historique, 1979, 935 p ; & L’Empire romain et les barbares d’Occident (IVe-VIIe siècle), Scripta varia. Paris, Publications de la Sorbonne, 1988, 420 p. (réimpression en 1989 et 1992)).
Si quelqu’un n’a pas de quoi se couvrir, ni de quoi manger, et que l'un de vous leur dise: "Mais il ne faut pas rester comme ça ! Habillez-vous donc, et mangez quelque chose " sans le leur donner quoi que ce soit,  quoi cela sert-il?  - Pour la foi, c’est la même chose : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en soi…

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