Le Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit

“Le Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit”

3 JUIN DIMANCHE DE LA TRINITE

Textes

• Deut. 4,32-34.39-40.   
• Ps 33(32),4-5.6.9.18-19.20.22.
• Rm 8,14-17.
• Mt 28,16-20.

Si nous sommes réunis dans une église, ce matin, c'est parce que nous aimons Dieu, certes, ou du moins que nous le reconnaissons !

Depuis notre enfance, nous avons appris à connaître et  à aimer peut-être  Celui qui nous a créés. Et pourtant, si quelqu'un nous demande: “Qui est Dieu? ”, nous sentons que nous n'avons pas toujours la même idée, ou la même image de lui.

Pour certains, Dieu est un Père intransigeant et sévère. Pour d'autres, il est plutôt gentil et pardonne aisément le mal qu'on a pu commettre. Certains l'imaginent en même temps comme un Père et une Mère. D'autres ajouteront qu'il est extrêmement puissant et juste, mais bon compréhensif et aimant. Et nous ? Et moi qui lis ce texte ?

Devant cette diversité, on ne peut qu’admirer la sagesse des anciens Hébreux qui s'abstenaient de nommer Dieu de crainte de lui imposer nos limites. Ils savaient qu'aucun être humain ne peut savoir pleinement qui est Dieu. Les Grecs d’Athènes avaient même érigé une stèle qui devait rester vide : « Au Dieu Inconnu » !

Jésus l'a bien compris. Il savait qu'il ne pouvait donner à ses disciples la description complète de son Père. Il connaissait leurs limites et leurs fragilités, et les nôtres à leur site ! Il a donc envoyé l'Esprit Saint pour les conduire “à la vérité tout entière” (Jn 16, 13). Ce que nous dit Jésus est que nous pouvons croître – peu à peu -, dans la connaissance de Dieu: une croissance qui peut prendre toute une vie. Et ensuite, une éternité !

Comment grandir ainsi? Sûrement pas seulement en entendant parler de Dieu. Car des millions de mots ne suffiraient pas. Et si la théologie nous aide à mieux saisir intellectuellement comment Dieu peut « être », seule l'expérience « personnelle » nous amènera à le connaître « vraiment et en vérité ». Créés à son image, nous le reconnaîtrons, au cours de notre existence, dans la générosité d’une personne qui prend le temps de nous écouter, d’un passant qui répond à un appel, ou d'un enfant qui se jette inconditionnellement dans nos bras.

Déjà par les évangiles, nous connaissons le fils – son Fils -, pour ainsi dire, comme si nous l'avions rencontré, et nous pouvons lui parler dans la prière. Nous le connaissons pour avoir entendu et lu ses paroles et le récit de tout ce qu'il a fait en Galilée et à Jérusalem.

Quant à l'Esprit Saint, ce Fils nous a dit qu'il l’a appelé et envoyé à rester auprès de nous comme un ami, un défenseur, un guide personnel : chargé de nous centrer sur la mission que Jésus nous a confiée:

“Allez donc! De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.”