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dimanche 3 juin 2012

“Prenez, ceci est mon corps”


Prenez, ceci est mon corps”

10 JUIN SAINT SACREMENT

Textes
  • Ps 116(115),12-13.15-16ac.17-18
  • Heb. 9,11-15
  • Mc 14,12-16.22-26. 

La célébration du Jeudi saint remonte aux tout premiers temps de l'Église, mais celle de la Fête-Dieu ne fut composée qu'en l'an 1264, par saint Thomas d'Aquin, à la demande du pape. Elle est d'une grande densité de doctrine et de foi, et l'on y redécouvre l'Eucharistie, c'est-à-dire “l'action de grâces de l'Église et du ciel.”

Le récit de l'évangile est celui de Marc qui, comme toujours, se centre sur l'essentiel, clair et succinct : le fait!

Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le leur donna en disant: Prenez, ceci est mon corps.”



Jésus connaît bien la Pâque juive. Comme enfant, il l'a célébrée chaque année en compagnie de Joseph et de Marie. Tout lui est donc familier: le récit des événements, le pain, le vin, l'agneau immolé, les herbes amères, les prières et les psaumes. Mais ce soir-là – le dernier -, avec ses disciples, il donne à la fête un contenu nouveau: par le don de sa vie, il sera lui-même le Libérateur qui donne à la multitude l'accès au « pain de la liberté », le pain de la vie sans limite ni frontière. Il est l’acteur, le chemin et le but !

La Pâque, la libération, Independance Day : un repas de la fête qui libère de l'ancien esclavage, un repas où l'on se rappelle l'Alliance que Dieu a conclue avec Moïse et tout le peuple, le pacte solennel marqué par un rite signifiant l'engagement sans retour : celui du sang. Jadis, le sang de l'agneau, ce dernier soir, le sang de Jésus! Car Jésus donne ce soir-là à la fête de la Pâque le sens nouveau du don de sa vie librement consenti par amour.

Il sait qu'il est un homme traqué. Il a encore des amis, mais en cachette. Il a donc dû donner un code secret aux disciples afin qu'ils trouvent une salle, qu'ils se procurent un agneau et qu'ils préparent la fête en suivant un homme à la cruche. Jésus sait qu'il va mourir et que ce repas sera son dernier. Ce soir, il se révèle à ses disciples comme le véritable agneau pascal dont le sang répandu préservera la vie !



 
Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude.”

Le Conseil oecuménique des Églises, en 1974, s'est mis d'accord sur l'excellent texte suivant: “Ce repas de pain et de vin est le sacrement, le signe efficace et l'assurance de la présence du Christ lui-même, qui a sacrifié sa vie pour tous les hommes et s'est donné à eux comme pain de vie; pour cette raison, le repas eucharistique est le sacrement du corps et du sang du Christ.”

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