dimanche 17 juillet 2011

Un je-ne-sais-quoi qui se trouve par aventure.

Un je-ne-sais-quoi qui se trouve par aventure.

24 Juil
17ème DTO


Textes
§         1 R 3, 5.7-12
§         Ps 118, 57 et 72.76-77.127-128.129-130
§         Rm 8, 28-30
§         Mt 13, 44-52 (ou brève : 44-46)


On  beau se répéter,
Mon Dieu,
que l'essentiel demeure invisible pour nos yeux de chair...
et que tu te tiens au milieu des hommes à leur insu !
Tu les vois te chercher en vain là où tu ne n’es pas,
et ils passent, insatisfaits et amers,
dans des ailleurs qu’ils redoutent et qui les épouvantent !

Te trouver : grâce ou hasard ?
Tu ne cesses d’exercer un attrait irrésistible qui fait s’évanouir en désuétude
la saveur de nos premières inclinations...

La mémoire de l’éternité d’où tu nous as tirés
nous fascine encore :
ce rien qui est le tout, qui était, est et sera !
Origine et but, à la fois !


Jésus a connu les pesanteurs humaines, il sait la lenteur de nos cheminements et combien il est nécessaire de reprendre sans cesse la tâche... L’urgence l’anime à lancer ses disciples sur la route immédiate, c’est que cette route est longue et qu’ils ne sauraient tarder.

Ferons-nous comme Salomon, le fils de David à qui Dieu offre de choisir parmi les dons les plus divers... Saurons-nous éviter de demander la renommée de la gloire, la force du pouvoir, le nerf de la guerre, ou encore une longue ( !) vie…
Encore tout jeune, Salomon demande la Sagesse : une gouvernance de discernement et d’attention. Le reste lui sera accordé en plénitude. Qui fut plus grand que le roi Salomon ?

Les citoyens Romains, multiples et divers – ceux d’hier du temps de Paul et ceux d’aujourd’hui du temps de Benoît -, ne doivent pas oublier que l’amour - la charité, l’agapè de Dieu -, est la seule base de nos relations avec Dieu et avec les hommes, avec l’éternité et avec le temps de l’histoire ! Le reste nous sera accordé par surcroît à nous aussi, comme à Salomon ! Jésus le vécut, le montra et l’enseigna : l’origine ainsi rejoint le but.

La Bonne Nouvelle, elle est là où le point de vue coïncide avec le point de vie !



Certes, cette nouvelle est un trésor, aux chrétiens confié au jour du baptême, à charge de l'exploiter tout au long de l‘existence et de le rentabiliser : du cent pour un. Il faudra abandonner et laisser tomber beaucoup de choses pour viser l'essentiel !

C’est que nous ne comprenons pas encore qu’il nous faut constamment ramener notre pensée au fondement de cette Bonne Nouvelle, c’est-à-dire notre foi que  

LE CHRIST EST MORT POUR NOS MANQUES DE « SAVOIR VIVRE »,
QU’IL EST RESSUSCITÉ,
& QU’IL REVIENDRA DANS LA GLOIRE.

C'est un trésor caché que nous ne pouvons découvrir que peu à peu en approfondissant ce fondement de notre FOI.  Plus nous fouillerons dans la PAROLE de DIEU, plus elle nous illuminera sur des choses anciennes qui se renouvelleront constamment à l'usage...
Si nous en usons, et seulement si nous en usons !

  • « Les choses matérielles », chacun en fait l’expérience, finissent vite par lasser : c’est pourquoi la « mode » aura toujours de beaux jours devant elle !
  • Ceux qui fréquentent « les choses de Dieu », les trouvent chaque fois de plus en plus savoureuses et désirables.

La découverte de ce trésor caché n'est pas affaire de tête, mais affaire de cœur.

A la messe, à l’eucharistie, il ne s’agit pas en fait de faire « action de grâce » (sens du mot), mais de devenir soi-même « un acte de la grâce », « d’enfanter et d’être enfanté par la grâce ».
Bien sûr que cela relève du mystère et de la mystique ! Mais qui a dit que notre vie devait consister seulement à manger, à dormir et à forniquer ?

Et l’esprit, b….l ?


A tous les enterrements, nous entendons que la terre passe et que tout ce qui est matériel passe aussi. Nous entendons que nous sommes faits pour quelque chose qui dure et que jamais les biens matériels ne pourront nous satisfaire pleinement... Le trésor à exploiter, c'est ce quelque chose de durable... et les biens matériels que nous accumulons font écran à ces biens éternels pour lesquels nous sommes créés.

Le cœur dont le fonds est fertile
Ne veut jamais s’arrêter
Quand il peut encor passer,
Sinon dans le plus difficile ;
Son désir, rien ne le sature,
Et si haut monte sa foi
Qu’il goûte un je-ne-sais-quoi
Qui se trouve par aventure.
 St Jean de la Croix

Nous sommes prêts à suffoquer sous la cendre et la poussière des richesses et des honneurs de la terre, et à devenir insensibles à  la Présence de l’invisible. Affaire d’éducation, - on dit « mystagogie » ! L’assoiffé de bonheur se rend vite compte qu’il reste insatisfait ! Combien de jeunes comblés de tout ce qui est désirable sur terre se suicident quand même ?...

Sans relation avec ce qui en nous est « plus nous même que nous-même », il n’y a pas de solution ! Prendre conscience de cette Présence indicible qui nous habite, c’est faire l‘expérience du fondement même de notre vie, quelque nom dont on l’affuble !

Comme la Parole de Dieu, notre n’est pas seulement à lire, mais à re-lire !


O Dieu,
donne-moi la force de chercher,
Toi qui m'as fait Te trouver et qui m'as donné l'espoir de Te trouver davantage encore. Devant Toi est ma force et ma faiblesse :
garde ma force et guéris ma faiblesse.
Devant Toi est ma force et mon ignorance :
là où Tu m'as ouvert, accueille-moi quand je veux entrer ;
là où Tu m'as fermé, ouvre-moi quand Tu viens frapper.

Oui,
Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose en Toi.

Saint Augustin

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