dimanche 23 octobre 2011

Servir et Régner - L'homme des Béatitudes - Marana Tha!

Chers amis du godblog!
Je serai en mission à Hong Kong du 24 oct au 3 nov 2011!
Avant de partir, je vais vous bloguer à la suite les 3 prochaines homélies:
celles du dimanche 30 octobre, de la Toussaint et des Défunts 1 & 2 novembre...
Bonne semaine!
Père vp

Servir & Régner

31e dim. Du temps Ordinaire
30 octobre


Textes
  • Ml 1, 14b -- 2, 2b.8-10
  • Ps 130
  • I Th 2, 7b-9.13,
  • Mt 23, 1-12

Il y a deux tentations « religieuses » aussi détestables l’une que l’autre : celle de la religion elle-même pour récupérer des adeptes, par tous les moyens possibles ; et celle des adeptes eux-mêmes, en subornant ceux qui dépendent d’eux : familialement, économiquement, hiérarchiquement ! En somme, la religion peut devenir une menace pour tous : croyants et non croyants !
Il est si grisant de vivre dans la bonne conscience, en se posant "secrètement" comme Dieu, que cette séduction et cette ivresse se  transforment toujours en un orgueil de suffisance et d’intolérance, voire de tyrannie. C‘est ici le champ de manœuvres de tous ceux que l'on appelle parfois les "bien-pensants". Même – surtout ! -, avec un langage religieux, ils savent écraser de toute leur morgue et prétention, non seulement le chercheur de Dieu, ceux qui ont de la peine à croire, mais aussi – et c’est la pire lâcheté ! -, les gens simples, ceux qui ont faim et soif de spiritualité authentique. 


Voici donc que les Hébreux, retour de l’exil babylonien (Ah Nabucco !), ont achevé la reconstruction du Temple, avec les subventions de Cyrus lui-même ! Le culte a certes repris, mais voilà, il est devenu formaliste : c’est le contenant vidé de son contenu !  Les prêtres sont tièdes, et la morale sociale, la fidélité conjugale, etc. sont considérées comme dépassées. Malachie, le Prophète, vient secouer l'indifférence de ses contemporains. Il supplie que l'on retrouve la piété authentique et que l'on combatte le relativisme ambiant... Il dénonce notamment les négligences apportées au culte de Dieu, la répudiation et le comportement injuste des hommes par rapport à la femme qu'ils ont aimée dans leur jeunesse. (Ce livre est d’ailleurs un important témoignage du passage progressif à la monogamie fidèle)

Car le véritable croyant – chante le Psaume - ignore la prétention : il est humble comme l'enfant dans sa simplicité. Rien à voir avec tous ceux qui ne cherchent qu'à se mettre en valeur, en prétendant être « Honest to God » ! Le véritable apôtre type paulinien n'a non plus rien non plus de l'homme écrasant par sa bonne conscience et ses exigences envers les autres : il « se contente » d’être totalement dévoué à sa tâche de serviteur de la Parole de Dieu. Et il rend grâce à Dieu de voir les hommes – ici les Thessaloniciens -, grandir dans la FOI


Comme d’habitude, Jésus ne manque aucune occasion d’affronter directement scribes et pharisiens, et ce, publiquement en présence de la foule.  Car ces derniers enseignaient bien la Vérité, le problème c’est que non seulement ils ne la pratiquaient pas, mais ils étaient intransigeants pour ceux à qui ils l’enseignaient… Il n’empêche que le cri de Jésus résonne jusqu’à nous : « Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font. »

Car parmi ceux qui se disent chrétiens, et surtout catholiques romains, hiérarques comme fidèles, combien ne méritent-ils pas les reproches de Jésus aux dirigeants religieux de son temps ? Doit-on revenir sur le tsunami pédophile ?... Et la surdité des responsables ? Comment la comprendre ? Tout le monde sait qu’il est beaucoup plus facile de proclamer la Vérité que de la mettre en pratique. Et les bras  nous en tombent : jusqu’aux plus engagés ! "Tout le monde le fait, nous pouvons le faire" est passé en adage chez un grand nombre de chrétiens. Il est certain que tous les Pharisiens – le Pharisien Saul Paul oui, qui alla, avant le chemin de Damas, jusqu’à approuver la lapidation d’Etienne !-, non, tous ne méritaient pas cette volée de bois vert ! Il y avait de fidèles observateurs de la Loi... D’ailleurs Jésus reconnaît volontiers leur compétence, mais il veut affermir ses disciples dans une pratique de la Loi de Moïse - et de la sienne bientôt -, non pour être vu des hommes mais pour plaire à Dieu...

C’est un cliché d’objecter, comme le font tous ceux qui expliquent leur non pratique religieuse en disant : "Les chrétiens pratiquants ne sont pas meilleurs que les autres" ! Ceux-là sont des Pharisiens modernes, new style !  Jésus n'a pas condamné les Pharisiens parce qu'ils pratiquaient trop, mais parce qu'ils pratiquaient mal, …en ne mettant pas en pratique ce qu'ils enseignaient...


Il faut en toute situation accorder nos actions à nos paroles... « Be true to thyself ! » (Hamlet). Les Scribes et les Pharisiens étaient les riches et les puissants du temps de Jésus... Et ici, Jésus défend les pauvres, les ignorants, les sans voix, les laissés pour compte ! Tout le monde en connaît, de ceux – peut-être en sommes-nous ?! -, qui font, entre la poire et le fromage, de grandes déclarations sur la pauvreté du Tiers-monde, mais qui ont « de la peine » à se priver de quelque chose pour leur venir en aide ... Ce serait cela « agir comme on parle », non ?

Au bout du compte, les Pharisiens de tous les temps se perdent par leur orgueil et leur dissimulation. Du nouveau disciple, Jésus trace un merveilleux portrait : c’est un homme simple, qui ne se prend pas pour un autre, qui n'a qu'une parole et qui est discret…

Simplicité et Droiture. Jésus vise moins ici « la pharisienne attitude » en tant que telle, que la formation de ses disciples. Il ne s’agira pas désormais d'appliquer l'Évangile  - Une Bonne Nouvelle ! -, comme un cataplasme aux autres : Jésus conseille de regarder d’abord sa propre vie et condamne toute prétention d'être dépositaire de la VÉRITÉ. Dieu seul peut enseigner la Vérité absolue car IL est la VÉRITÉ même. L’homme, le croyant, le chrétien ne fait que s’en approcher par la foi.

Une Fraternité authentique implique l'égalité : c’est le/un nouveau nom pour la charité !
Quand nous serons-nous (???) convaincus que nous sommes tous les enfants du même Père ?
Quand admettrons-nous qu’à l’image de Jésus, celui qui veut « primer » - être « considéré » par ses frères -, doit se mettre au service de ses frères, les hommes ...

Servir les hommes, c'est régner comme Jésus…


On peut imaginer combien il faut prier Dieu pour toutes celles et ceux  qui exercent le pouvoir dans l'ÉGLISE...  Ils sont censés être la lampe sur le boisseau et sont de ce fait sujets à tous les coups de vent... Etaient-ils faits pour ce service et cette tâche ? Parfois ils ont accepté leur « nomination » - au nom de l’obéissance, disent-ils, - malgré leurs limites dont ils étaient conscients… Pourquoi ? « Régner pour s’abriter ? ».
La prière et la compassion des autres n’y peuvent rien ! C’est toujours aux dépens des plus faibles qu’une solidarité corporatiste les conforte dans leur erreur d’aiguillage !

Avoir été consacré, est-ce un blanc seing pour la Gloire de Dieu ?



L’homme des Béatitudes
Toussaint
Mardi 1er  Novembre

La lâcheté tend à projeter sur les autres la responsabilité qu'on refuse.
Julio Cortazar (Extrait de Façons de perdre)

Textes
§          Ap 7, 2-4.9-14
§          Ps 23, 1-2.3-4ab.5-6
§          1 Jn 3, 1-3
§          Mt 5, 1-12a

Avez-vous déjà pris le temps de regarder un tournesol ? Vous êtes-vous déjà levés de très bonne heure le matin, assis près d’un champ de tournesols, à attendre que le soleil pointe à l’horizon ? Je sais, tout le monde n’a pas de champ de tournesols en bas de chez lui !!!
Faisons comme si ! Un peu d’imagination, « que diable »!

Ces fleurs, repliées sur elles pendant la nuit, s’ouvrent instinctivement dès que le soleil pointe son nez – si on peut parler du nez du soleil ! -,  et mieux encore, suivent la trajectoire du soleil durant toute la journée. On dirait des visages ouverts qui cherchent inlassablement la chaleur du bonheur.

Le mot « heureux », mis dans la bouche de Jésus, revient presque cinquante fois dans le Nouveau Testament. Jésus veut faire de tous ceux qui le suivent, des gens heureux ! Voilà pourquoi, nous disons que l’Evangile est une « bonne nouvelle ».

Il n’empêche que ce type de « message » provoque tout net chez  certains et chez moi, toujours depuis toujours ! -, beaucoup d’a priori et un peu d’étonnement.
Etrange message de bonheur, pour un monde « moderne », qui, bien qu’ayant entendu depuis 21 siècles la proclamation de ces ‘Béatitudes’, les refuse et vit d’une manière diamétralement opposée.
Qu’exaltent en effet les valeurs de ce monde sinon la force, la puissance, la volonté, le désir personnel ? Quels sont nos critères de réussite sinon des critères « guerriers » : il s’agit de s’imposer, d’en imposer aux autres pour s’affirmer et avoir le sentiment d’exister.
Et voilà que sur cette colline, un rabbin itinérant s’en va louant les petits, les faibles, les humbles, ceux qui n’ont rien ou ne sont rien. Comment voulez-vous que notre monde ne récuse pas ce message des Béatitudes ?

D’ailleurs chacun au fond de lui-même se sent dérangé, ne veut pas trop y croire ! Bref  il y a quelque chose qui nous hérisse.
Faudrait-il vraiment pleurer pour connaître le bonheur, faudrait-il vraiment connaître le malheur pour être heureux ?
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Que veut dire ce paradoxe de l’Evangile ?

Et bien ce message apparemment si contradictoire avec ce que nous vivons au jour le jour, peut devenir une solution possible pour notre vie en société, tant au niveau familial, local, national et international. Car ce message, avant d’être une ligne de conduite, un règlement à apprendre et à respecter - comme on essaye tous de le faire avec le code de la route et la morale répressive -, est avant tout une personne à rencontrer et à rendre présent dans sa vie personnelle.

Ce message des Béatitudes est avant tout un homme, Jésus, le Christ, à rencontrer, à faire exister au cœur de la vie, de sa vie : car c’est un chemin de vie ! Apprendre à avoir comme lui, un cœur sans hauteur, un cœur de douceur….

Il est certes le fils de Dieu, du moins  pour ceux qui le croient ! Mais toute sa vie sera donnée, à la disposition des petites gens. Comme disciples – d’abord des body gars -, il appellera quelques journaliers, des hommes dans culture autre que celle de la pêche et du travail dur. Toute sa vie, il sera proche de ceux qui en bavent. Il vivra, dit St Paul, la vie des esclaves, et il mourra de la mort des esclaves, nu, sur une croix.
Et lui-même quand il lui arrivait de parler de lui - alors qu’il possédait tout : la puissance, la Parole, la connaissance du bien et du mal, alors qu’il était « l’égal de Dieu » -, par amour pour les êtres humains, le voilà qui refuse tout, pour se faire transparent et que l’on puisse voir Dieu à travers lui !
Jésus n’a rien gardé pour lui, il s’est laissé traverser par le dessein de son Père : ainsi, en lui, on pouvait, nous pouvons voir qui est Dieu. A travers lui, on apprenait, on sait maintenant que ce Dieu qu’il annonçait hier et aujourd’hui, est le Dieu des petits, le Dieu des pauvres, le Dieu des humbles, parce Jésus rejoint chaque homme dans ce qu’il est. C’est lui le pauvre de cœur, c’est lui, le doux …

Prenons le temps de regarder maintenant du côté de chez nous ! Demandons-nous si, aujourd’hui, dans ce monde tel qu’il est, dans ce monde d’individualisme, de violence, un monde d’agression permanente, dans ce monde là, peut-on vraiment - oui, vraiment -, être aujourd’hui encore, l’homme des Béatitudes ?
Pensez-vous que c’est non seulement possible, mais aussi nécessaire, indispensable même.
La condition ? Devenir un homme, une femme des Béatitudes : un « pauvre de cœur », parce que toutes les Béatitudes ne sont qu’une explication de la première : « heureux le pauvres de cœur !».

Prendre vraiment conscience de ce qu’être chrétien signifie : être un autre Christ, être un « pauvre de cœur » à la manière du Christ.

Comment se conformer à la personne du Christ ? C’est de cette façon que l’on comprendra et que l’on vivra les Béatitudes. C’est en devenant un autre Christ au milieu des hommes et dans sa vie personnelle que l’on pourra entendre au fond de soi les Béatitudes, et le message de vie, d’espérance et d’amour qu’elle apporte !

Jouons au tournesol ! Le tournesol qui, tout au long de la journée, va suivre le mouvement du soleil, absorber sa lumière et sa chaleur et ainsi présenter au monde émerveillé une fleur de vie.

Alors, réjouissons-nous : notre récompense sera grande auprès de Dieu !






Marana Tha

Défunts
2 novembre


La prière pour les défunts permet d’entrer dans un réseau d’amour, de paix, de bonheur dont nous faisons partie avec eux. Ils ont franchi une limite qui nous est familière, celle du temps et de l’espace. Leur vie, cependant, n’est pas terminée, elle est transformée. C’est ce que nous croyons !

La fête de la Toussaint – hier -, et la commémoration des fidèles défunts – aujourd’hui -, ont quelque chose en commun. Ces deux célébrations parlent d’une même vie, mais d’une vie transformée - nous disons une vie éternelle -, une vie au-delà la mort. Si nous n’y croyions pas, il serait contre-indiqué de célébrer la fête de la Toussaint et, encore moins indiqué, de prier pour les défunts.



Par sa mystérieuse résurrection, la foi nous apprend que Jésus ouvre la voie d’un lieu où le temps s'arrêtera sur nous pour céder le pas à l'éternité où l'amour sera total. Qu’est-ce à dire?

Notre vie est bien à nous : pas prêtée, mais donnée. Cette vie est relationnelle avec celui qui la donne ! Bien sûr que nous pouvons, comme l’incroyant dont parle le livre de la Sagesse, nous contenter d’une lecture superficielle de la vie, à ras de terre. Notre souffle s’évanouit. La pensée s’éteint. Le corps s’en va en cendres. Il n’y a plus rien. Écoutons-le : « Nous sommes nés par hasard, et après, nous serons comme si nous n’avions pas existé : le souffle de nos narines s’évanouit comme la fumée, et la pensée est une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur : si elle s’éteint, le corps s’en ira en cendres, et l’esprit se dissipera comme une brise légère. » (Sg 2, 2-3)

Mais ne peut-on pas prendre le risque d’aller plus loin que cette lecture d’une existence sans espérance? Pourquoi est-il si répandu chez les hommes de ne pas reconnaître que si la vie nous est donnée, elle l’est « pour le temps et l’éternité »? Le don de la vie est-il si riche que nous n’en connaissions pas encore/jamais toute la richesse ? Pourquoi ce don devrait-il disparaître?
Est-ce si peu évident de reconnaître, comme nous le faisons dans la foi, que nous n’avons pas pris encore toute la mesure du don reçu?

L’expérience commune ne peut être mise de côté et rejetée du revers de la main : notre vie change et par la mort elle échappe à nos certitudes et à nos sensations. Le croyant n’évite ni ne fuit l’angoisse du « devoir mourir ».
Mais pourquoi croit-on, pourquoi crois-tu ? 


Saint Paul écrivait aux Corinthiens : « L’amour ne passera pas » (I Co 13,8). En fait, la transformation est déjà commencée, elle commence le jour même de notre naissance ! 
Saint Jean de la Croix (1543-1591) aimait à dire que l’homme est sur le chemin d’une « union transformante », une « union d’amour » (La Montée du Carmel 2, 4) avec Celui que l’œil ne peut voir et que les mains ne peuvent toucher - une union vécue ici-bas 
- dans le mystère de la nuit bien souvent, derrière le voile qui atténue sa souveraine splendeur, 
- dans la foi en Celui qui est passé par la mort et que le Père a relevé,
- le rendant puissant pour nous sauver 
- et le faisant le Premier-né d’une multitude.


Nuits terribles et fécondantes, lieux et moments d’une transformation « totale » que l’homme de Jésus, le chrétien, attend dans la foi et l’espérance : cette attente qui faisait répéter aux premiers chrétiens le célèbre « Marana Tha » (Viens, Seigneur, viens), derniers mots de l’Apocalypse et du Testament Nouveau !

lundi 17 octobre 2011

Ti voglio bene!

Ti voglio bene !


30e dim. temps de l'Église

23 Oct 2011


Textes
-          Ex 22, 20-26
-          Ps 17
-          I Th 1, 5c-10
-          Mt 22, 34-40

On aime à dire, le chrétien aime à se dire que l'amour de Dieu et l'amour des autres sont indissociables. La révélation chrétienne affirme – dans les évangiles, chez St Paul et chez les Pères de l’Eglise -, que l'authentique relation à Dieu le PÈRE, notre Père,
- et nous libère de toute aliénation,
- et nous rend pleinement capables de nous ouvrir à ceux que nous découvrons alors comme "FRÈRES".


C'est ce qui fait dire implicitement à Jésus que les deux premiers commandements de la Loi mosaïque restent la base de la Loi chrétienne qui prend la suite, et qu’ils sont donc indissociables.

La Loi mosaïque - par définition historique et religieuse -,  avait et a toujours pour but d'exprimer les exigences intérieures de l'homme libéré de la servitude, c'est-à-dire de toutes les aliénations qui l'enferment en lui-même, aussi bien que de l'esclavage extérieur, en fonction des circonstances culturelles de l’histoire. Ce code culturo-religieux exprime au niveau de l'homme le comportement de Dieu Lui-même...
Le Dieu fort, le Dieu Saint, le Dieu immortel a libéré le Roi qu’il s’est choisi, son Roi donc, de dangers menaçants. Le Roi veut à son tour lui rendre grâce en faisant, pour ce qui dépend de lui,  régner la justice en Israël et dans le monde ( !). Ainsi, tous les peuples pourront découvrir le Seigneur.

Par son attitude envers ses correspondants, Paul – il aime à le souligner : il vaut mieux le faire soi-même, sans attendre les autres ! -, a tenté d’être le miroir réfléchissant de l'Amour de Dieu, dont il annonce à qui veut l’entendre, avoir été le bénéficiaire. «  Puissent les Thessaloniciens, souhaite-t-il, l'imiter à leur tour ! Qu'ils deviennent donc à leur tour des modèles de foi et d'amour pour tous ceux qui les entourent. Libérés des idoles aliénantes, tournés vers le vrai Dieu, qu’ils travaillent à l'avènement du Royaume où il leur sera donné de vivre pour toujours ! »



Et voilà que la série « évangéliste » continue !
Un docteur de la LOI – encore un ! -, tend un piège à Jésus... C’était un homme instruit de la Loi, un légiste, un canoniste chargé et de voir à ce qu'elle soit observée et de l'enseigner. Nous sommes aux dernières semaines de la vie de Jésus : notre héros rencontre beaucoup d'opposition de la part de tous ceux qui se croient les Gardiens de la LOI de Moïse.
La question claque dans l’air sec :

Quel est le plus grand des Commandements ?

Et comme d’habitude,  Jésus s’en tire habilement en répondant – parce qu’il n’esquive pas le coup ! -, …  par la PRIÈRE DU MATIN des Juifs...

Tous les curieux du coin,  friands de ces disputes théologiques, connaissaient bien cette PRIÈRE qu’on trouve dans le Livre du Deutéronome au chapitre 6, prière que tous les bons Juifs devaient transmettre à leurs enfants. L’astuce, c’est qu’il n'y avait donc rien de nouveau pour ce canoniste mosaïque, et qui surtout ne pouvait pas accuser Jésus d'être venu abolir la LOI.
Le génie de Jésus - c’est ça le NEUF ! -, c'est que Jésus rapproche le Second Commandement du Premier en disant qu'ils sont non seulement complémentaires l'un de l'autre, mais qu’ils « disent la même chose » ! Jean écrira : «  Comment peux-tu dire que tu aimes Dieu que tu ne vois pas si tu n'aimes pas ton PROCHAIN que tu vois ?... »

Nous sommes là, loin d’un vague idéal d'aimer...

Y a –t-il une mesure de l’amour ? Sinon d'aimer sans mesure. Car AIMER – dira Thomas d’Aquin, n'est pas d’abord un verbe de sentiment, mais c'est d'abord et avant tout un verbe de VOLONTÉ !
Ti voglio bene, dit l’italien !



La question est : Comment aimer ?
  • Si le NOM du Dieu de Jésus Christ est AMOUR, c’est qu’il en aura pris l'initiative !
Et s’il est Amour, il ne peut l’être qu’essentiellement », CAD se définir par là !
  • Si l'Amour contient toute la LOI, d’après notre rabbin préféré, c’est dire que tout ce que l'Écriture - la Parole de Dieu -, contient, peut se résumer, se concentrer, se ressaisir dans l'Amour envers Dieu et envers le  prochain. A prendre l’un après l’autre les Commandements de Dieu, on se rend compte que l'Amour seul en est la base ... D'ailleurs, n’est-ce pas sur notre amour que nous serons évalués, puisque c'est l’aune à laquelle nous aurons à nous ajuster pour entrer dans le Royaume... (Mt 25).
  • Si toute vie humaine se résume dans l'amour... , c’est que chaque homme est le résultat d'un acte d'Amour de Dieu qui choisit tout un chacun pour lui donner sa vie, gracieusement, et son ‘image’ ! Cad avec un besoin insatiable d'aimer et d'être AIMÉS...
L’expérience montre à l’envi que, quels que soient les biens matériels qui sont les nôtres, l'amour seul peut combler notre coeur humain : c’est même par là que nous sommes humains.
Seul piège : l’amour qui tourne en rond, l’amour nombrilique, "l’amour qui se mord la queue" : l’égoïsme ! L'ENFER ! Le non amour centripète, la négation de tout amour centrifuge... Quand on en manque, le seul remède paradoxalement est d’en donner ! Car l'Amour donné aux autres retourne nécessairement à sa source : DIEU.


lundi 10 octobre 2011

Tel est pris …

Tel est pris …
29e dim. temps de l'Église

16 Octobre 2011

Textes
-          Is 45,1.4-6.
-          Ps96(95),1.3.4-5.7-8.9-10a.10c.
-          1Th 1,1-5b.
-          Mt 22,15-21.

Pharisiens et Hérodiens (le goupillon et le sabre !!!) font alliance pour tendre un piège à Jésus ! Rien ne change ! C’est une alliance étonnante, quasi contre nature! D’un côté des pharisiens, i.e. des juifs conservateurs nationalistes, et de l’autre des Hérodiens, i.e. des collabos avec l’occupant romain.


Années 30. L’empereur est  le « fameux » Tibère, un vieillard libidineux qui survit à Capri, dans le stupre et le sang !  Son effigie – ce qui lui sert de figure ! -, frappée sur toutes les pièces de monnaie d’argent, marque sa souveraineté. Le comble, c’est que ce monstre – nous apprendra l’histoire ! -, se prend pour un Dieu, tant sa puissance est grande, et tant sa domination est écrasante. Israël rejette ce culte de l’empereur et le hait : c’est l’envahisseur qui réduit les hommes en esclavage et les empêche de se gouverner par eux-mêmes. Les zélotes (OAS et IRA mêlés) sont les seuls qui refusent de payer l’impôt.

On comprend l’importance et la gravité de la question du débat !
Est-il permis oui ou non de payer l’impôt à César?
Car payer l’impôt c’est faire acte d’allégeance envers l’empereur païen ; ne pas le payer c’est lui refuser d’être soumis, c’est lancer le signal d'une insurrection, d'un soulèvement contre le pouvoir établi : atteinte à la sécurité intèrieure de l’empire. Un seul châtiment : la mort !

Le traquenard est diaboliquement habile:
-          si Jésus dit oui, payons l’impôt, il perd toute sa popularité auprès du peuple, un peuple qui attend un messie, un libérateur « boutant » le romain hors d’Israël !
-          Si Jésus dit non, ne payons pas l’impôt, il sera alors dénoncé à l’autorité comme agitateur et opposant contre Rome.
Ainsi est-ce un vrai dilemme : quoi que Jésus réponde, il est perdu!
C’est ce que la psychologie appelle le « double bind » : il n’y a pas de bonne réponse



Le livre de la Sagesse bien « pré-vu » la tactique :  «Traquons le juste: il nous gêne, il s’oppose à nos actions, il nous reproche nos manquements à la Loi, il nous accuse d’être infidèles à notre éducation. Il déclare posséder la connaissance de Dieu et il se nomme enfant du Seigneur, il se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies et vérifions comment il finira» (Sg 2, 12-17).

Jésus est mis à l’épreuve, mais il n’est pas tombé de la dernière pluie ! Il contre interroge à son tour :
« De qui est cette image et cette inscription? ».


En exigeant qu’on lui présente un denier romain – CAD une pièce de monnaie servant à payer l’impôt -, Jésus déjoue le piège qui lui a été tendu, et le retourne contre eux !

-          En effet Jésus ne sort pas la pièce de sa bourse (il n’en a pas de toute façon !), non CET argent ne vient pas de lui, mais bien de ceux qui lui veulent du mal.
-          Ces sont eux, Hérodiens et pharisiens, qui se scandalisent à grands cris d’orfraie devant la subordination à l’empereur, ce sont eux qui ont sur eux cet argent, cette monnaie de la honte. Hypocrites, ils jouent les scrupuleux, alors qu’ils portent - et supportent donc -, l’argent impie et son Maître. Pour eux, rendre l’argent à César ne souillera pas plus leur conscience que de s’en servir chaque jour. Ce n’est pas la vérité qu’ils cherchent malgré leur approche mielleuse qui n’a trompé personne et surtout pas Jésus ! Ils n’attendaient strictement rien de cet interrogatoire, sinon un motif d’accusation. Tous les pays occupés produisent cette engeance excrémentielle, ne respirant que malveillance, trafic et trahison !

Maintenant qu’il a repris la main, Jésus ne vas pas les laisser là, ces malfaisants, tenant en main la pièce à conviction de leur hypocrisie. Au contraire, il va profiter de cette opportunité pour donner un enseignement essentiel et qui fait toujours couler beaucoup de salive et d’encre !

«Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu».

C’en est devenu un proverbe. On le trouve même dans les pages roses du Larousse. Mais qu’il est mal compris :
-          comme si Jésus prenait bêtement parti pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat,
-          comme si Jésus accordait docilement à l’Etat sa totale autonomie
-          comme si Jésus demandait égoistement à ses disciples de ne pas prendre parti dans les affaires temporelles.

C’est oublier dans la confusion que les deux parties de la phrases ne sont pas égales.
César, lui aussi – qu’il le reconnaisse ou non -, appartient à Dieu!

L’argument de Jésus est donc le suivant :
-          si cette pièce appartient à César, parce qu’elle en porte l’effigie, son image et son inscription,
-          combien plus ceux qui sont à l’image et la ressemblance de Dieu, doivent revenir à Dieu !
-          Si César a pu imprimer son image sur les pièces de monnaie, qu’il faut donc lui rendre,
-          à combien plus forte raison la personne humaine marquée à l’effigie de Dieu doit-elle se rendre toute entière à Dieu!



Remarquable démonstration! En effet, par l’ajout de ce second volet, totalement inattendu de ses contradicteurs, Jésus renverse les perspectives. Il affirme qu’il n’est pas venu pour trancher les litiges humains, mais pour nous montrer
le chemin qui conduit à Dieu :
reconnaître que tout est issu de Dieu et que tout est fait pour retourner à Dieu (exitus/reditus).

La place du politique, du temporel, des affaires, du commerce, de l’économie, de l’argent et des banques….bref de « la pièce à l’effigie de César », tout cela ne peut se faire désormais qu’à la lumière de la perspective nouvelle introduite par le Christ, c'est-à-dire sur l’horizon de la relation primordiale de tout homme à son Créateur et de la fraternité universelle qui en résulte logiquement.

A y regarder de plus près,
la seule leçon politique de l’épisode est que César n’est pas Dieu.

Mais d’autre part – et voilà la feuille de route du chrétiens -, rendre à Dieu ce qui est à Dieu c’est, en revanche prendre ses responsabilités au service de l’homme et de tous les hommes.

Ø      Le chrétien n’est ni apolitique ni anarchique. C’est un homme qui respecte les lois de la cité et de l’état – un homme qui paye honnêtement ses impôts car c’est un devoir de justice pour un chrétien.
Ø      Mais il se garde d’oublier que la vie des puissants est dans la main de Dieu et qu’«ils n’auraient aucun pouvoir s’il ne leur avait été donné d’en haut» (Jn 19, 11).

ü      Au milieu des coups de formules et de slogans, le chrétien ne fait aucune politique spectacle ni ne se vend aux médias ni essaie de passer en force.
ü      Mais devant l’urne, il rend d’abord à Dieu ce qui est à Dieu et aux hommes ce qui est aux hommes. Avec douceur, fermeté et conviction.



St Ignace priait ainsi :
Prenez Seigneur et recevez
toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence, et toute ma volonté,
tout ce que j’ai et possède.
Vous me l’avez donné: à vous Seigneur je le rends.
Tout est vôtre, disposez-en selon votre entière volonté.
Donnez-moi votre amour et votre grâce: c’est assez pour moi.

Tard est toujours trop tard !

Chers amis du dimanche!
Moi-même je me suis aperçu trop tard que je me trompais de textes!
Excusez-moi!
Voici en rattrappage ce que vous auriez du lire...
Et ce ne sera plus trop tard...

vp


Tard est toujours trop tard !

28e dim. temps de l'Église
9 octobre 2011

Textes :
-          Is 25, 6-9
-          Ps 22
-          Ph 4, 12-14.19-20
-          Mt 22, 1-14


J’aime à savoir que le Royaume auquel j’aspire peut être comparé à un Festin (j’adore les repas de fête !), et qu’il est ouvert à tous (Y’a pas d’raison !). Notre monde « global » est de fait si cloisonné, et on s’y dispute si férocement les biens de la terre du matin au soir – et même pendant la nuit ! -, qu’on refuse de fait de partager avec l'autre, avec l'étranger ! Chaque groupe voulant accaparer le maximum  pour lui-même...
Mais c’est un rêve au fond de mon cœur  - au cœur de chacun, j’en suis sûr ! -, un rêve qui se réaffirme sans cesse à mes yeux qui ont balayé le monde : celui d'une humanité sans division, sans haine raciale, sans pauvres... On peut rêver…
C’est pourquoi, si c'est ça, le Royaume où je/nous suis/sommes invité/s..., alors je veux en être le sujet et l’acteur !

Jésaïe prophétise à une époque où la Montagne Sainte – Sion, Jérusalem -, est menacée par l'envahisseur assyrien qui déferle du nord. Tout est ravagé sur son passage! Dans ce contexte, sa prophétie apparaît bien sûr comme une annonce inespérée... « Courage ! Le désastre va cesser. Bientôt, on verra la fête qui marquera la fin d'un vieux monde et tous les peuples viendront s'y joindre en habits de cérémonie... »

Le Psalmiste de son côté chante lui aussi sur sa harpe et sur sa lyre l'heureuse et certaine espérance de celui qui se sait guidé par le Maître de ce Royaume nouveau vers un lieu d'abondance, vers la table du festin...

Paul, toujours aussi farouche et ténébreux, gît encore une fois en prison où il vient de recevoir une aide matérielle de la part de ses amis (les seuls !) les Philippiens. A son merci, il ajoute qu'il est habitué à une vie rude et pauvre, et qu'il aurait bien pu supporter des privations, mais qu’il est comblé de constater que leur amour du Christ qu’il leur a annoncé est la source du témoignage de leur amour pour lui, le prisonnier...

Et comme d’hab, Jésus se fend d’une histoire…Un jour, un Roi célèbre les noces de son Fils...

Depuis toujours, l'humanité comprend que les noces sont une célébration de l'amour et tous ressentent une grande joie d'être invités à des noces (encore que cela dépende par qui !!!).
Ainsi les auditeurs juifs entendent bien que ce roi, c'est le Maître du Ciel et de la Terre, Yavhé, leur créateur et père,  et qu’il veut – d’après ce prêcheur galiléen itinérant -, célébrer avec toute l'humanité l'alliance de son fils – CE Jésus ? Ah bon !  -, avec la nature humaine... c'est-à-dire l'union d’amour entre leur Père des cieux et eux, ses enfants de la terre : en LUI, ce Jésus, son Fils bien-aimé,  devenu homme à son tour.

C’est ça l’incarnation !

Ce qu’annonçait historiquement ce Jésus, c’est que vous, moi, tout le monde, nous sommes tous invités à entrer dans le monde de Dieu...

Ce monde serait une fête éternelle, organisée par Dieu lui-même, qui a donné la vie pour en jouir pleinement, qui a tout mis dans la nature où l'homme doué d'intelligence est invité à continuer le Big Bang initial, en découvrant et en développant les richesses des univers  qu’il a jetées à profusion sur la planète bleue comme « dans le champ des étoiles »…

Agriculture, chasse, cueillette, science, technologie, « savoir-vivre », etc., voilà autant de domaines qui ont marqué des progrès immenses depuis toujours et depuis quelques années en particulier parce que l'observation de plus en plus pointue a permis des découvertes qui ont démultiplié les possibilités et les virtualités de l’espèce humaine... Notre vie personnelle - dont se sont ainsi développées toutes sortes d’aptitudes - nous permet alors de profiter pleinement de la grande fête de la vie.

Être invité à la noce de la vie, oui, c'est être invité à célébrer – envers et contre tout et tous !-, une alliance d’amour sans fin avec ce Dieu de Jésus-Christ !

C’est pourquoi il est criminel d’empêcher la vie de quelque manière que ce soit !
C’est pourquoi l’espèce humaine est et doit être sans cesse sommée de se dépasser elle-même et d’être attentive ne pas manquer d'être là où la veut un dessein qui dépasse et le temps et l’espace !
Même s’il faut au besoin abandonner des « activités très chères »... Que chacun s’examine !

S’y refuser est possible ! Ce Dieu est trop respectueux de la liberté dont il a doté l’être humain pour contraindre qui que ce soit !... Il invite et attend son bon vouloir.

-          Les premiers invités du rabbin Jeshouah sont des Juifs du 1er siècle comme faisant partie d'un Peuple (qui se disait et se dit toujours) choisi par Dieu. Les employés qui, dans l’histoire, viennent les appeler sont les Prophètes qui se sont succédés pour faire connaître et renouveler l’invitation permanente de ce Dieu Seigneur... Et il y en eut plus d’un ! Isaïe, Jérémie, Baruch, Ezéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie...

-          Aujourd’hui, les invités de Dieu, c’est nous ! Il est vrai que l’Eglise – nom et réalité historiques que ce Royaume éternel de Dieu a pris depuis 2000 ans – laisse à désirer ! Heureusement que le Peuple de Dieu est plus grand et plus vaste qu’elle, et qu’avec le ciel, il nous faut bien nous accommoder  de l’Histoire es hommes!

Cette Eglise est bien  - théoriquement au moins -, ouverte à tous : on dit CATHOLIQUE, CAD UNIVERSELLE ! Mais on a le sentiment qu’elle fait tout pour donner aux hommes du monde entier mille raisons pour retarder et refuser l’invitation de Dieu qu’elle est chargée de transmettre, voire pour sortir officiellement de chez elle !

Quel malheur !

Qui peut croire – encore ! Et pourtant ! –, que le temps nous appartienne et qu'il soit toujours là à notre disposition ? C'est précisément ce qui nous appartient le moins ! Bossuet le criait de haut de la chaire lors de l’oraison funèbre pour Henriette d’Angleterre !

-          Notre vie est toujours emportée par le temps, qui ne cesse de nous échapper.
-          La mort vient avant que nous puissions avoir appris à vivre.
-          Nous avons bien raison de dire que nous passons notre temps ! Nous le passons véritablement, et nous passons avec lui.

Mais :
Une étincelle d'amour de Dieu est capable de soutenir un coeur durant l'éternité.
(toujours l’évêque de Meaux !)

Ø      L’Eglise est loin d’être parfaite : j’en sais quelque chose, étant l’un des ses ministres !
Ø      Je ne suis pas parfait non plus, et ça je le sais mieux que quiconque !
Ø      Toi qui me lis, tu veux jeter la 1ère  pierre à ta mère et à ton frère?
Ø      Vas-y, mais gare au boomerang !

Si Dieu vient comme un voleur, nous avons à basculer par dessus bord les futilités et les préciosités : l’inutile et le superflu (quoi qu’en dise Voltaire !)
Oh il ne s’agit pas de se répandre en litanies et en supplications, bien que… pratiquer prière, service, bénévolat, etc. ne ferait pas de mal à la plupart !
Faites gaffe ! C’est toujours un truc de tout adversaire pour faire mépriser le possible et miroiter aux yeux des moustiques ( que nous sommes selon Pascal)  tout ce qui peut distraire de communiquer avec l’invisible et le transcendant.

Pourtant, il URGE de profiter des jours qui passent pour renforcer notre channelling avec Dieu… Tard est toujours trop tard !

Trions dans nos obligations... entre les seules nécessaires et les flatteries de la vanité !
Se servir d’abord pour le bien n’est pas autre chose que de servir Dieu d’abord !