lundi 10 juin 2013

"Il a changé ma vie! "



"Il a changé ma vie"
DIMANCHE 16 JUIN 2013
11ème C

Textes :
-       2 Sam 12,7-10.13. 
-       Ps 32,1-2.5.7.11. 
-       Galates 2,16.19-21. 
-       Luc 7, 36 - 8, 3


Dans les évangiles, Jésus est souvent à table ! Invité, bien sûr, car il n’avait pas d’endroit où reposer la tête ! Soit il est invité (chez Simon, chez Matthieu, chez ses amis de Béthanie …, soit il s'invite (chez Zachée), soit c’est lui qui invite (les multiplications des pains, la Cène).  Et il n’est pas regardant : ses hôtes sont de tout niveau social, nombreux ou pas : cela va de cinq mille hommes au cercle intime (Lazare, Marthe et Marie). Les repas sont en effet des moments que Jésus affectionne.

Aujourd'hui, c’est chez Simon, un pharisien. La coutume veut que la porte reste ouverte : n'importe qui peut entrer. Cette fois, c'est pire que "n'importe qui" : une prostituée, qui se permet d'apparaître et qui se précipite sur Jésus. Vous voyez la scène et les yeux ronds de Simon, à la fois vexé et furibond !

Ce qu’elle représente et ce qu’elle fait, elle s’en rend bien compte. C’est une pécheresse et pour Simon, sa place n'est certainement pas ici.
Et pourtant, au mépris des conventions, la voilà maintenant en pleurs aux pieds de Jésus qu’elle couvre de baisers et de parfums. Scandale !
« Mais si Jésus tolère ça, c’est qu’il n’est pas si prophète que cela », conclut Simon, confus de s’être trompé sur son compte : « Ils ne valent pas mieux l’un que l’autre ! » pense-t-il si fort en lui-même que Jésus l’entend !

Comme chacun le fait souvent, Simon a coutume de classer les gens dans des catégories en fonction de leur passé. C’est tellement pratique, ça évite de raisonner, de s’investir. Et puis, on s’estime supérieur, bien entendu. La société juge et condamne ceux qui ont mal agi : c’est nécessaire ! Elle les emprisonne définitivement dans leur réputation et ne leur laisse aucune chance : c’est injuste !
Peut-on changer son regard sur les autres ? Sa capacité de lire dans les cœurs le permet à Jésus.
Il n’est pas naïf. Il voit le péché, bien sûr, mais devant le spectacle de cette femme éperdue, il perçoit la recherche désespérée d'un amour authentique. Qui, hormis quelqu’un de sa trempe, est capable de le lui donner ? Il sait que s'il repousse cette femme, il l'enferme définitivement dans sa misère humaine. Il sait que pour l'en sortir, il doit lui révéler un Dieu qui l'aime. Alors, il l'accueille avec ce qu'elle est capable de donner. Et c'est l'éblouissement pour elle. « Je suis enfin aimée pour moi-même ! » : "Là où le péché a abondé, la grâce (l'amour) a surabondé."(Rm 5,20).
Pour revivre aussi intensément, qu’a-t-elle fait ? Rien que pleurer ! Implorer ! Réaliser son péché et le regretter. Voilà tout ce que Jésus demande. Se reconnaître pécheur, misérable aux yeux de Dieu, honteux de souiller le cadeau de la Vie. Il n’exige pas de faire quelque chose mais d’être quelqu’un. « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est celui d’un cœur brisé » Ps 51,19

Qu’est-ce qu’une vie changée ? C’est ce qu’on devient quand notre vie soudain prend un sens. Dans les deux acceptions du mot : à la fois signification et direction. Gandhi aimait à dire : « Si tu changes, le monde change ! » Pensons à François d'Assise et au Père de Foucauld, mais aussi à Paul de Tarse, tout simplement ! Dans les évangiles, ce type de rencontres abonde: la rencontre est d’abord une conversion qui marche (Madeleine, Thomas) ou… qui ne marche pas (le jeune riche, Judas…). Dieu fait une proposition. L’homme accepte ou refuse. Librement.
C’est une opportunité ! Elle dépend des « déjà convertis » comme de ceux qui passent à côté d’eux : le témoignage des premiers provoquant les seconds ! « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! » (1 Co 9,16). La mission de tout chrétien est de préparer ce chemin par son témoignage. Mais la conversion proprement dite est un tête à tête entre Dieu et le bénéficiaire. Comme pour la Samaritaine : « Maintenant, ce n'est plus à cause de ce que vous avez dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous-mêmes !" (Jn 4,42)

C'est ce pardon qui donne à chacun la force de changer. Désormais, plus rien ne pourra être comme avant. Cette immersion dans l’amour sans condition préalable fait « entendre » ce qu’on n’avait pas compris jusque-là, délie l’intelligence et ouvre le cœur : il rend même capable de « parler » enfin, et de « dire »….

Le parler clair et ferme fait partie du « traitement » : car il y a du grand et du beau chez tout homme qui se met à pleurer. Les esprits qui se pensent forts se moquent des larmes. Elles ne seraient que faiblesse, humiliation et renoncement. Elles n’ont aucune explication physiologique, aucune utilité pratique, aucun sens. Mais elle sont ce point de rencontre du corps et du cœur, brèche dans l’inhumaine humanité, lézarde dans l’impassible façade de la raison froide, fugitif aperçu vers un improbable au-delà. Les larmes intarissables de Marie-Madeleine ne sont plus faiblesse aux pieds de Jésus. Elles quémandent silencieusement le pardon et savent soudain qu’elles l’ont trouvé. Elles sont alors larmes de joie.
Seulement ainsi se retournent les situations. Il s’agit, comme Jésus ce jour, de voir mieux que personne ce qu'il y a dans le cœur humain. Relations tendues avec le voisin, paroles violentes et silences méprisants : voilà qui est pire que certains propos. Enfermer quelqu'un dans sa réputation et son passé, c'est le rejeter. L’évangile va contre tout cela ! La charité est d’abord un geste d’homme qui aime comme Dieu l’a aimé : sans contrepartie, gratuitement et malgré tout.

Que celui qui n’a rien à se faire pardonner lui décoche la première sentence !

Celle que Simon traitait de pécheresse – et qui l’était ! -, avait en fait – et elle en donnait sous ses yeux l’impudique démonstration ! -, plus que lui de l’amour à revendre. Ceux et celles que nous sommes tentés « naturellement » de mépriser en sont peut-être là : qui sait ? Dieu vient d’abord incognito à notre rencontre. A chacun de découvrir où il est ! Fermer son cœur à l’autre, c’est le fermer à Dieu.

A propos, pourquoi la table, ? Pourquoi le repas ? C’est une habitude chez lui ! Et c'est toujours vrai aujourd'hui : table de sa parole et table de son corps. Être en communion avec lui, c’est
-        d’une part apprendre à son écoute à regarder les autres avec ses yeux d'amour,
-        et d’autre part nous installer, comme Jean, près de lui, en osant poser notre tête sur sa poitrine où bat en un homme le cœur même de Dieu !

« Jésus a été un Juif mal à l’aise dans sa religion . Si Jésus avait choisi d’obéir au grand prêtre plutôt qu’à sa conscience, on ne parlerait plus de lui aujourd’hui… Tant qu’il y aura des hommes et des femmes avec assez d’audace pour se tenir du côté des méprisés, des condamnés, des excommuniés de la société, des gens assez déraisonnables pour faire scandale auprès des bien-pensants, l’affaire Jésus continuera. » (Jean Martucci)

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english

In the Gospels, Jesus is often at the table! Invited, of course, because he had not where to lay his head! Either he is invited (in Simon, in Matthew, with his friends at Bethany ... or he invites himself (Zacchaeus), or it is he who invites (the multiplication of the loaves, the Lord's Supper). And it is not looking: guests are all social, many or not: it goes from five thousand men to the inner circle (Lazarus, Martha and Mary). Meals are indeed times that Jesus loves.

Today, it is at Simon's, a Pharisee. The custom is that the door remains open: anyone can enter. This time it is worse than "anyone" : a prostitute who can appear and rush about Jesus. You see the scene and the round eyes of Simon, both vexed and furious!

What she is and what she does, she is well aware of. She is a sinner and to Simon, her place is certainly not here.
And yet, in defiance of conventions, here she is  now in tears at Jesus' feet she kisses and perfumes. Scandal!
"But if Jesus tolerates it, is that he's not that prophet," says Simon, confused for being wrong about him: "They are no better than the other one! " he thinks so strong in himself that Jesus meant!

As everyone often, Simon used to classify people into categories based on their past. It's so convenient, it avoids reasoning, investing. And one feels superior, of course. Society judges and condemns those who have done wrong: it is necessary! It definitely captures their reputation and leaves them no chance: it's unfair!
Can we change one's view on others? His ability to read the hearts allows it to Jesus.
He is not naive. He sees sin, of course, but at the sight of this distraught woman, he sees the desperate search for true love. Who, apart from someone of his caliber, is able to give it to her? He knows that if he pushes the woman, he finally shuts her in her human misery. He knows that to get her out, he must be a God who loves her. So he welcomes her with what he is capable of giving. And it is for her glare. "I am finally loved for myself! "" Where sin abounded, grace (love) over abounded. "(Rom 5:20).
To relive so intensely, what did she do? Just cry! Implore! Realize her sin and regret. This is what Jesus asks. Recognize sinful, miserable in God's eyes, ashamed to sully the gift of life. He does not require to do something but to be someone. "The sacrifice acceptable to God is that of a broken heart" Ps 51.19

What is a changed life? This is what we become when our life suddenly makes sense. In both senses of the word: both meaning and direction. Gandhi used to say: "If you change, the world changes! "Think of Francis of Assisi and Father de Foucauld, but also Paul of Tarsus, simply! In the gospels, such meetings abound: the meeting is first when conversion works (Madeleine, Thomas) ... or does not work (the rich young man, Judas ...). God makes a proposal. The man accepts or refuses. Freely.
This is an opportunity! It depends on the "already converted" as those on those who pass by them: the testimony of the first causing the second! "Woe unto me if I preach not the gospel! "(1 Cor 9:16). The mission of every Christian is to prepare the way for his testimony. But the conversion itself is a head to head between God and the beneficiary. As the Samaritan woman: "Now it is no longer because of what you said that we believe, for we have heard for ourselves" (Jn 4:42)

It is forgiveness that gives everyone the power to change. Now nothing will be as before. This immersion in love without condition makes "hear" what we did not realize until then, loosens the mind and opens the heart, it makes even able to "talk" finally, and "say" ....

Speaking clear and strong is a part of the 'treatment' because there is some great and beautiful in every man who starts to cry. Minds who think high mock tears: they would only be weakness, humiliation and renunciation. They have no physiological explanation, no practical use, no way. But it is the meeting point of body and heart, a hole in the inhuman humanity, a crack in the impassive facade of cold reason, a fleeting glimpse towards an improbable beyond. Endless tears of Mary Magdalene are not  more weakness at the feet of Jesus. They are silently begging forgiveness and suddenly know that they have found it. Then they are tears of joy.
Only this way will situations turn. It is, as Jesus that day, to see better than anyone what is in the human heart. Strained relations with neighboring, violent words and contemptuous silence: this is worse than some of the comments. Lock someone in his reputation and his past is reject him. The gospel goes against all that! Charity is first an act of man who loves God the way God has loved him : unrequited free anyway.

The one who has nothing to apologize, uncheck the first sentence!

Simon dealt with the sinner - and she was! - had in fact - and she gave under his eyes the shameless demonstration! - more than him love to sell. Those we are "naturally" tempted to despise are perhaps at this point: who knows? God comes first to meet us incognito. Each one must discover where he is! Close one's heart to another, it is close it to God.

About why the table? Why food? It is a habit with him! And it is still true today: table of his word and table of his body. Be in communion with him is
- First learn from listening to him look at others with eyes of love,
- And secondly install, like John, beside him, daring to put our head on his chest where in a man beats the heart of God!

"Jesus was a Jew uncomfortable in his religion. If Jesus had chosen to obey the high priest rather than his conscience, no more talk of him today ... As long as there are men and women with enough courage to stand on the side of the despised , convicts, excommunicated from society, people quite unreasonable to scandal with self-righteous, the case Jesus will continue. "(John Martucci)

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deutsch
In den Evangelien ist Jesus oft an den Tisch! Eingeladen, natürlich, weil er nicht hatte, wo er sein Haupt hinlegen! Entweder ist er eingeladen (bei Simon, Matthew, seinen Freunden in Bethanien ... oder lädt er sich ein(Zachäus), oder ist er es, (die Vermehrung der Brote, das Abendmahl). Und er ist nicht auf der Suche : Gäste sind alle sozialen, viele oder nicht:. geht es von fünftausend Männer  zum inneren Kreis (Lazarus, Martha und Maria) : Mahlzeiten sind ja mal, was Jesus liebt.

Heute ist es bei Simon, einem Pharisäer. Der Brauch ist, dass die Tür offen bleibt: Jeder kann geben. Dieses Mal ist es schlimmer als "jedermann" : eine Prostituierte, die sich wagt aufzutauchen und über Jesus zu hetzen. Sie sehen die Szene und die runden Augen von Simon, sowohl ärgerlich und wütend!

Was sie  ist und was sie tut, ist ihr sehr wohl bewusst. Sie ist eine Sünderin und für Simon, ihr Platz ist sicherlich nicht hier.
Und doch, trotz der Konventionen, hier ist sie nun in Tränen zu den Füßen Jesu, und decken Parfüm: Skandal!
"Aber wenn Jesus es verträgt, dann ist  er nicht der Prophet", sagt Simon, verwirrt, sich über ihn geirrt  zu haben: "Sie sind nicht besser als die andere! "Denkt so stark in sich selbst, dass Jesus gemeint!

Wie jeder häufig, klassifiziert Simon Menschen in Kategorien auf ihre Vergangenheit zu. Es ist so bequem, vermeidet Überlegungen und Investition. Und man fühlt sich überlegen, natürlich. Die Gesellschaft richtet und verurteilt diejenigen, die Unrecht getan haben: es ist nötig! Es definitiv fängt ihren Ruf und lässt sie keine Chance: Es ist unfair!
Können wir unsere Ansicht auf andere verändern? Seine Fähigkeit, die Herzen lesen zu können, ermöglicht es Jesus.
Er ist nicht naiv. Er sieht Sünde, natürlich, aber beim Anblick dieser verstörten Frau, sieht er die verzweifelte Suche nach der wahren Liebe. Wer, abgesehen von jemandem seines Kalibers, ist in der Lage, es ihr zu geben? Er weiß, dass, wenn er die Frau schiebt, schaltet er sie endgültig in ihrem menschlichen Elend ab. Er weiß, dass, um sie daraus zu ziehen, muss er ihr einen Gott, der sie liebt, offenbaren. So empfängt er sie, mit dem was sie zu geben fähig ist. Und es ist für sie Blendung. "Ich bin schließlich für mich geliebt! "" Wo die Sünde mächtig geworden ist, im Überfluss Gnade (Liebe). "(Röm 5:20).
Um so intensiv zu erleben, was hat sie getan? Nur weinen! Bitten! Realisieren seine Sünde und reuen. Dies ist, was Jesus fragt. Sich Sünder, Elend in den Augen Gottes erkennen, sich schämen, das Geschenk des Lebens zu beflecken. Es ist nicht erforderlich, etwas zu tun, sondern jemand zu sein. "Das Opfer, das Gott gefällt, das ist ein gebrochenes Herz" Ps 51,19

Was ist ein verändertes Leben? Dies ist, was aus uns wird, wenn unser Leben plötzlich Sinn macht. Im doppelten Sinne des Wortes: sowohl Sinn und Richtung. Gandhi pflegte zu sagen: "Wenn du dich veränderst, verändert sich die Welt! Denken an "Franz von Assisi und Pater de Foucauld, sondern auch Paulus von Tarsus, einfach! In den Evangelien gibt es zuhauf solche Treffen: Das Treffen ist in erster Linie eine geklappte Konversion (Magdalena, Thomas) ... oder eine nicht funktionierte (der reiche Jüngling, Judas ...). Gott macht einen Vorschlag. Der Mann nimmt an oder lehnt ab. Frei.
Dies ist eine Gelegenheit! Es hängt von den "bereits Konvertierten", wie von denjenigen, die an ihnen vorübergehen: das Zeugnis der ersten wodurch die zweiten! "Wehe mir, wenn ich das Evangelium nicht predige! "(1 Kor 9:16). Die Mission eines jeden Christen ist es, den Weg für seine Aussage vorzubereiten. Aber die Umwandlung selbst ist ein Kopf zu Kopf zwischen Gott und dem Empfänger zu leiten. Wie der Samariterin: "Jetzt ist es nicht mehr, weil von dem, was Sie gesagt haben, dass wir glauben, denn wir selbst ihn gehört haben" (Joh 4:42)

Es ist diese Vergebung, die jedem die Kraft zur Veränderung gibt. Jetzt nichts wie zuvor. Dieses Eintauchen in Liebe ohne Bedingung das "hören" lässt, was wir nicht bis dahin wussten,  lockert den Geist und öffnet das Herz, macht einen sogar in der Lage zu "sprechen" schließlich, und "sagen" ....
Das klare und starke Sprechen ist ein Teil der "Behandlung", weil es großes und schönes in jedem Mann gibt, der zu weinen beginnt. Die hochnäsigen molk Tränen. Sie wären nur Schwäche, Erniedrigung und Verzicht. Sie hätten keine physiologische Erklärung, keine praktische Anwendung, auf keinen Fall. Aber sie sind  der Treffpunkt von Körper und Herzen, ein Loch in der unmenschlichen Menschheit, ein Riss in der teilnahmslosen Fassade der kalten Vernunft, ein flüchtiger Blick über das unwahrscheinliche. Die Tränen ohne Ende der Maria Magdalena sind nicht mehr Schwäche zu den Füßen Jesu. Schweigend bitten sie um Vergebung und wissen plötzlich, dass sie gefunden haben. Dann sind sie Tränen der Freude.

Erst dann schalten Situationen wieder an. Es geht darum, wie Jesus an diesem Tag, zu sehen, besser als jeder andere, was in den menschlichen Herzen liegt. Gespannte Beziehungen, mit den benachbarten heftige Worte und verächtliches Schweigen: Das ist schlimmer als gewisse Kommentare. Jemanden in seinem Ruf auf seiner Vergangenheit sperren, ist ihn ablehnen. Das Evangelium geht gegen all dies! Nächstenliebe ist zunächst ein Akt eines Menschen, der liebt wie Gott ihn liebt: unerwiderte ohnehin frei.

Wer hat damit zu entschuldigen, der unchecke den ersten Satz !

Simon befasste sich mit der Sünderin - und sie war eine! Aber sie hatte in der Tat - und sie gab seinen Augen die schamlose Demonstration! - mehr als er Liebe zu verkaufen. Wen wir  "natürlich" versucht zu verachten, gehören vielleicht dazu : Wer weiß? Gott kommt zuerst inkognito auf uns zu treffen. Jeder muss entdecken, wo er ist! Seine Herz zum anderen schließen ist es zu Gott schließen.

Warum 'am Tische"? Warum essen? Es ist eine Gewohnheit mit ihm! Und es gilt auch heute noch: Tisch seines Wortes und Tisch seines Leibes. In Gemeinschaft mit ihm ist
- First lernen, von seinen Blick auf andere mit den Augen der Liebe zu hören,
- Und zweitens, uns installieren, wie Johannes neben ihm, und wagen unseren Kopf auf seine Brust, wo in einem Mann das Herz Gottes schlägt, zu legen!

"Jesus war ein Jude, aber unwohl in seiner Religion. Wenn Jesus zu dem Hohenpriester, anstatt seinem Gewissen gehorcht hätte, keine Rede mehr von ihm noch heute ... Solange es Männer und Frauen mit Mut auf der Seite der verachteten, Sträflinge, von der Gesellschaft exkommunizierten stehen, ganz unvernünftige Menschen, um Skandal mit selbstgerechten zu erregen, wird der Fall Jesus weiterhin gelten. "(John Martucci)

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italiano

Nei Vangeli, Gesù è spesso a tavola! Invitato, naturalmente, perché non aveva dove posare il capo! O egli è invitato (da Simon, in Matteo, con i suoi amici a Betania ... o lui se invita (Zaccheo), oppure è lui che invita (la moltiplicazione dei pani, la Cena del Signore). Ed è senza guardare: gli ospiti sono tutti sociali, molti o no:. pasti va da cinquemila uomini al cerchio interno (Lazzaro, Marta e Maria) : sono davvero tempi che Gesù ama.

Oggi, è da Simone, un fariseo. L'usanza è che la porta rimane aperta: chiunque può entrare. Questa volta è peggio di "chiunque", una prostituta che può apparire e correre su Gesù. Si vede la scena e gli occhi tondi di Simon, sia irritato e furioso!

Che cos'è e che cosa fa quella, è ben consapevole. Lei è una peccatrice e per Simon, il suo posto non è certamente qui.
Eppure, a dispetto delle convenzioni, qui ora in lacrime ai piedi di Gesù, bacia e profumi. Scandalo!
"Ma se Gesù tollera, è che non è quel profeta", dice Simone, confuso per essere sbagliato su di lui: "Essi non sono migliori rispetto agli altri! "Pensa così forte di per sé, che Gesù voleva dire!

Come tutti spesso, Simon ha utilizzato per classificare le persone categorie in base al loro passato. E 'così comodo, evita di ragionare, di investire. E uno si sente superiore, naturalmente. La società giudice e condanna coloro che hanno fatto del male: è necessario! Lei coglie sicuramente la loro reputazione e li lascia alcuna possibilità: non è giusto!
Possiamo cambiare la sua visione agli altri? La sua capacità di leggere i cuori permette a Gesù.
Non è ingenuo. Egli vede il peccato, certo, ma alla vista di questa donna sconvolta, vede la disperata ricerca del vero amore. Il che, a parte qualcuno del suo calibro, è in grado di dare? Egli sa che se spinge la donna, la fece rinchiudere nella sua miseria umana. Sa che per farla uscire, doveva essere un Dio che ama. Così la accoglie ciò che è capace di dare. Ed è per ella il bagliore. "Sono finalmente amato per me stesso! "" Dove il peccato è abbondato, la grazia (amore) abbondato piu. »(Rm 5,20).

Per rivivere così intensamente, che cosa ha fatto? Basta piangere! Implorare! Realizzare il suo peccato e rimpiangere. Questo è ciò che Gesù chiede. Riconoscersi peccatore, miserabile agli occhi di Dio, vergogna di macchiare il dono della vita. Non richiede di fare qualcosa, ma di essere qualcuno. "Il sacrificio gradito a Dio è quello di un cuore spezzato" Sal 51,19

Che cosa è una vita cambiata? Questo è quando la nostra vita improvvisamente fa senso. In entrambi i sensi della parola: significato e direzione. Gandhi diceva: "Se si cambia, il mondo cambia! "Pensate a Francesco d'Assisi e a padre de Foucauld, ma anche Paolo di Tarso, semplicemente! Nei Vangeli, tali riunioni abbondano: l'incontro è per primo conversione che funziona (Madeleine, Thomas) ... o non funziona (il giovane ricco, Giuda ...). Dio ha fatto una proposta. L'uomo accetta o rifiuta. Liberamente.
Questa è un'opportunità! Dipende dai "già convertiti", come quelli che passano da loro: la testimonianza dei primi causa gli secondi! "Guai a me se non predicassi il vangelo! "(1 Cor 9,16). La missione di ogni cristiano è quello di preparare la strada per la sua testimonianza. Ma la stessa conversione è un testa a testa tra Dio e il beneficiario. Come la Samaritana: "Ora non è più a causa di quello che hai detto che noi crediamo, perché noi stessi abbiamo udito" (Gv 4,42)

È il perdono che offre a tutti il ​​potere di cambiare. Ora nulla sarà più come prima. Questa immersione in amore senza condizione è "sentire" ciò che non abbiamo capito fino a quando, si allenta la mente e apre il cuore, rende anche in grado di "parlare", infine, e "dire" ....

Parlare chiaro e forte fa parte del 'trattamento' perché c'è grandezza e bellezza in ogni uomo che si mette a piangere. Menti che pensano ad alta lacrime finte. Avrebbero solo debolezza, l'umiliazione e la rinuncia. Non hanno spiegazione fisiologica, nessun uso pratico, nessun senso. Ma sono il punto d'incontro del corpo e del cuore, buco nei umanità disumane, nella facciata impassibile della fredda ragione, sguardo fugace verso un'improbabile al di là. Le lacrime senza fine di Maria Maddalena non sono deboli ai piedi di Gesù. In silenzio chiedendo perdono, sanno che sono improvvisamente trovato. Poi sono lacrime di gioia.
Solo allora tornerà situazioni. E ', come Gesù quel giorno, per vedere meglio di chiunque altro ciò che è nel cuore umano. Rapporti tesi con vicini, parole violente e silenzio sprezzante: questo è peggio di alcuni dei commenti. Bloccare qualcuno nella sua reputazione e il suo passato è respinta. Il Vangelo va contro tutto questo! La carità è innanzitutto un atto di un' uomo che ama come Dio lo ha amato: non corrisposto libera comunque.

Che chi fa rimprovero, disegna il primo

Simone ha affrontato la peccatrice - e che era! - e aveva in effetti - ha dato ai suoi occhi la dimostrazione spudorata! - più di quanto amore per la vendita. Quelli che siamo tentati "naturalmente" a disprezzare sono forse dei quelli : chi lo sa? Dio viene incontro a noi in incognito. Ad ogni scoprire dove si trova! Vicino il suo cuore ad un altro, è vicino a Dio..

A proposito perché la mensa? Perché il cibo? Si tratta di un abito con lui! Ed è ancora vero oggi: mensa della sua Parola e mensa del suo corpo. Essere in comunione con lui è
- In primo luogo imparare ad ascoltare il suo sguardo verso gli altri con occhi di amore,
- In secondo luogo si installa, come Giovanni accanto a lui, il coraggio di mettere la nostra testa sul suo petto dove batte in un uomo il cuore di Dio!

"Gesù era un Ebreo a disagio nella sua religione. Se Gesù avesse scelto di obbedire al sommo sacerdote, piuttosto che la sua coscienza, non si parla più di lui oggi ... Fino a che ci sono uomini e donne con il coraggio di stare dalla parte dei disprezzati , condannati, scomunicati dalla società, persone molto irragionevoli al scandalo farisaico, continuerà il caso Gesù. "(Giovanni Martucci)

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espanol

En los Evangelios, Jesús es a menudo en la mesa! Invitado, por supuesto, porque no tenía donde reclinar la cabeza! O es invitado (a Simon, en Mateo, con sus amigos de Betania ... o se invita (Zaqueo), o es él quien invita (la multiplicación de los panes, la Cena del Señor). ¿Y es sin mirar: Los clientes son todo social, muchos o no. Las comidas - se va desde cinco mil hombres hasta el círculo interior (Lázaro, Marta y María) - son en realidad veces que Jesús ama.

Hoy en día, es con Simón, un fariseo. La costumbre es que la puerta sigue abierta: cualquiera puede entrar. Esta vez es peor que "nadie": una prostituta que puede aparecer corriendo de un lado a Jesús. Usted ve la escena y los ojos redondos de Simon, tanto molesto y furioso!

¿Qué es y para qué sirve, es bien consciente. Ella es una pecadora y para Simon, su lugar no es ciertamente aquí.
Y, sin embargo, haciendo caso omiso de las convenciones, aquí ahora en lágrimas a los pies de Jesús, besa y perfumes. Escándalo!
"Pero si Jesús lo tolera, es que no es ese profeta", dice Simon, confundido por estar equivocado acerca de él: "Ellos no son mejores que el otro! ", piensa tan fuerte en sí mismo que Jesús quiso decir!

Como todo el mundo a menudo, Simon utiliza para clasificar a las personas en categorías basadas en su pasado. Es muy conveniente, evita el razonamiento, para invertir. Y uno se siente superior, por supuesto. Sociedad es juez y condena a aquellos que han hecho mal: es necesario! Ella definitivamente capta su reputación y los deja ninguna posibilidad: es injusto!
¿Podemos cambiar su punto de vista sobre los demás? Su habilidad para leer los corazones permite a Jesús.
No es ingenuo. Él ve el pecado, por supuesto, pero a la vista de esta angustiada mujer, ve la desesperada búsqueda del amor verdadero. Lo cual, aparte de que alguien de su calibre, es capaz de dar? Él sabe que si se empuja a la mujer que finalmente cerró en la miseria humana. Él sabe que para sacarla, debe haber un Dios que ama. Así que se da la bienvenida a lo que es capaz de dar. Y es por su mirada. "Estoy finalmente amada por mí mismo! "" Donde abundó el pecado, la gracia (amor) abundara. "(Rom 5:20).

Para volver a vivir tan intensamente, lo que hizo ella? Sólo llorar! Implorar! Darse cuenta de su pecado y arrepentimiento. Esto es lo que Jesús pide. Reconocerse pecador, miserable a los ojos de Dios, vergüenza de ensuciar el don de la vida. No se requiere hacer algo, pero ser alguien. "Los sacrificios de Dios es lo de un corazón roto" Ps 51,19

¿Qué es una vida cambiada? Es entonces cuando nuestra vida se convierte de repente tiene sentido. En ambos sentidos de la palabra: significado y dirección. Gandhi solía decir: "Si cambia, el mundo cambia! "Piensa en Francisco de Asís y el Padre de Foucauld, pero también Pablo de Tarso simplemente,! En los evangelios, esas reuniones abundan: la reunión es el primero trabajo de conversión: funciona (Madeleine, Thomas) ... o no funciona (el joven rico, Judas ...). Dios hizo una propuesta. El hombre acepta o rechaza. Libremente.
Esta es una oportunidad! Depende de los "ya convertidos" como de los que pasan por ellos: el testimonio de los primeros causa los segundos! "¡Ay de mí si no anunciare el evangelio! "(1 Corintios 9:16). La misión de todo cristiano es la de preparar el camino para su testimonio. Pero la propia conversión es un mano a mano entre Dios y el beneficiario. Como la mujer samaritana: "Ahora ya no es por lo que usted ha dicho que creemos, porque hemos oído nosotros mismos" (Jn 4:42)

Es el perdón que da a cada uno el poder de cambiar. Ya nada será como antes. Esta inmersión en el amor sin condición es "escuchar" lo que no nos dimos cuenta hasta entonces: afloja la mente y abre el corazón, hace que incluso capaces de "hablar" por fin, y "decir" ....

Habla claro y fuerte es parte del "tratamiento", porque hay grande y hermoso en todo hombre que empieza a llorar. Las mentes que piensan altos lágrimas simuladas. Lo harían sólo debilidad, humillación y renuncia. Ellas no tienen una explicación fisiológica, ningún uso práctico, no hay manera. Pero es el punto de encuentro del cuerpo y del corazón, el agujero en la humanidad inhumana, una grieta en la fachada impasible de la razón fría, una visión fugaz allá improbable. Las lágrimas interminables de María Magdalena no son débiles a los pies de Jesús. En silencio pidiendo perdón y saber que de repente han encontrado. Entonces son lágrimas de alegría.
Sólo entonces volverán situaciones. Es, como Jesús ese día, para ver mejor que nadie lo que hay en el corazón humano. Relaciones tensas con vecinos, palabras violentas y el silencio desdeñoso: esto es peor que algunos de los comentarios. Bloqueo a alguien en su reputación y su pasado es rechazarlo. El Evangelio va en contra de todo eso! La caridad es ante todo un acto del hombre que ama a Dios come Dios lo amaba: no correspondido libre de todos modos.

Eso no tiene nada que pedir disculpas por ello desactiva la sentencia primero!

Simon se refirió a la pecadora - y era eso! De hecho, y dio a sus ojos la demostración descarada! - más de lo que les gusta vender. Aquellos a los que son tentados "naturalmente" a despreciar son tal vez: ¿quién sabe? Dios viene a nuestro encuentro incógnito. En cada descubrir dónde está! Cerca de su corazón a otro, que está cerca de Dios.

Por qué la mesa? ¿Por qué los alimentos? Es un hábito en él! Y sigue siendo cierto hoy en día: mesa de su Palabra y la mesa de su cuerpo. Estar en comunión con él es
- En primer lugar aprender a escuchar su mirada a los demás con ojos de amor,
- Y en segundo lugar se instala, como Juan a su lado, sin atreverse a poner la cabeza sobre su pecho, donde golpea en un hombre el corazón de Dios!

"Jesús fue un Judío incómodo en su religión. Si Jesús hubiera optado por obedecer al sumo sacerdote en lugar de su conciencia, no se habla más de él hoy en día ... Mientras haya hombres y mujeres con coraje suficiente para estar del lado de los despreciados , convictos, excomulgados de la sociedad, la gente muy poco razonables al escándalo con justicia propia, seguirá el caso Jesús. "(Juan Martucci)

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