lundi 30 janvier 2012

Consacrés


Consacrés
Année B
02 Février 2012
Textes
§          Malachie 3,1-4.
§          Luc 2,22-40.


Quarante jours après sa naissance, l'Enfant Jésus est amené au Temple par ses parents, Joseph et Marie, pour être présenté à Yahvé, suivant ce qui est écrit dans la Loi de Moïse : "Tout premier-né mâle sera consacré au Seigneur" (Ex. 13, 2), et pour offrir le sacrifice prescrit : une paire de tourterelles ou deux pigeonneaux."

Quarante jours après le 25 décembre 2011, c'est aujourd'hui : 2 février 2012. Jésus est ainsi consacré à Dieu par Marie et par Joseph. Certes, en tant que Fils de Dieu, Jésus n'avait pas besoin de consécration : il est, était et il demeurera éternellement consacré à Dieu son Père. Mais, en tant qu'homme, Jésus devait être consacré à Dieu afin d'être et d’indiquer le modèle de tous ceux et de toutes celles qui deviendraient un jour ses frères et ses soeurs selon l'Esprit même de Dieu, les membres de son Corps spirituel (mystique), cette grande famille de Dieu destinée à vivre pour lui et à le rejoindre.



Consécration à Dieu qui peut être vécue de différentes manières dans l’Eglise née après lui.
  1. Et tout d'abord, la plus commune et la plus répandue, celle des baptisés et des confirmés au nom du Christ, qui vivent dans le monde, sans être du monde, mais tout en ayant « à faire » avec le monde : pères et mères, fondateurs des familles humaines.
  2. Ensuite, la consécration à Dieu (censée être) la plus radicale et la plus absolue est celle des religieux et des religieuses. La plupart de ceux-ci et de celles-là ont quitté le monde, corps et âme, et se sont rassemblés dans des couvents ou des monastères, afin de chercher Dieu et de le trouver à leur façon dans la paix du coeur et de l'âme. Le monde est d’une certaine manière déjà « mort » pour eux, ou plutôt, ce sont eux qui sont pourrait-on dire déjà « morts » pour le monde. Ils ont décidé de ne rien avoir « à faire » avec lui.
  3. Enfin, la dernière consécration à Dieu est celle des prêtres et de tous ceux qui se préparent au sacerdoce « actif ». La loi de l’Eglise (romaine) leur demande d’une part de ne pas fonder de famille humaine, mais  d’autre part d’être très actifs dans le monde pour « enfanter » le plus de fils et de filles de l’Eglise



Ainsi : si l'Eglise est une grande « famille », qui comprend des membres divers, fort différents les uns des autres, pourquoi vouloir modeler tout le monde d'après le même moule ? Cela se verra de plus en plus, dans les proches années à venir : on sera en présence de personnes que Dieu a comblées et gratifiées de dons surprenants et non encore reconnus par nos habitudes « catholiques », et que l’Eglise romaine devra intégrer en se transformant elle-même devant de nouvelles réalités sociologiques, anthropologiques, culturelles et religieuses !

Il faudra prêter plus attention à ce que nous dira l'Esprit de Dieu, et ne pas étouffer sa voix ! Le monde dans lequel nous vivons ne laisse guère de place à l'Esprit de Dieu, c’est vrai, mais si l’Eglise fait de même !!! Les hommes, quels qu’il soient,  ont vite recours à des parades pour ne pas croire à ce que dit l'Esprit.
-         La sociologie, la psychologie, le raisonnement purement cartésien (etc.)…
-         tout comme la théologie, la dogmatique et le droit canonique (etc.)
ont tôt fait de réduire à néant toute prétention prophétique, dans le monde comme dans l'Eglise d'aujourd'hui.

Rares sont ceux qui sont à l'écoute de l'Esprit de Dieu et qui sont dociles à sa conduite. Ne l'oublions pas, même en ce jour de fête : "Beaucoup sont appelés, peu sont élus." (Mt. 22, 14)

Il faut le répéter : l'Eglise est certes une grande famille, la grande famille de Dieu. Mais elle est d’essence prophétique : elle n’est pas le Règne de Dieu, elle l’annonce ! Elle en témoigne.

Mais croyons-nous, croit-elle vraiment que Dieu lui-même continue de parler, et que, réellement, il le fait AUSSI par des hommes qui ne sont pas nécessairement des « hommes d’Eglise », tout en étant consacrés par Lui… à notre insu? Si oui, tant mieux : l'Esprit Saint est ALORS vraiment avec nous ! Si non, regardons Jésus enfant, tournons nos yeux vers ce jeune homme, qui est Dieu, mais qui passa trente ans  DANS LE SILENCE avant d’oser un mot !

Sa grâce, c’est en ces jours la grâce de croire vraiment
  • qu'il est tout-puissant,
  • qu'il peut tout,
  • que, par son Esprit, il peut nous parler, lui, le Verbe, la Parole de Dieu. 
  • Et faire de chaque chrétien, à sa place, un prophète pour un monde
-         qui n’est pas encore éclos
-         et qui ne pourra éclore qu’avec la liberté retrouvée des enfants de Dieu !



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