dimanche 5 juin 2011

Pentecôte

Pentecôte
12 juin 2011 Année A

Viens, ESPRIT SAINT en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta Lumière.

Nous t'appelons de toutes nos forces, Toi, l'Esprit du Père, l'Esprit de sainteté...

Nous te livrons encore une fois nos vies telles qu'elles sont
pour que tu en deviennes le Maître souverain
que tu laves ce qui est souillé,
que tu inondes ce qui est aride,
guérisses ce qui est blessé,
assouplisses ce qui est raide,
réchauffes ce qui est froid
et rendes droit ce qui est faussé.



Toi, le Consolateur de nos âmes
viens nous tirer du péché,
nous libérer des chaînes du mal qui nous retiennent dans la misère.

Enflamme-nous dans ce grand brasier du Cœur de Dieu
où le feu brûle et consume tout ce qui n'entrera pas dans le Royaume.

Fais de nous des apôtres de la Bonne Nouvelle de par le monde entier
afin que soit hâtée l'heure de notre Salut et de ta Venue définitive...

Textes :
-          Ac 2, 1-11,
-          Ps 103,
-          Co 12, 3b-7.12-13
-          Jn 20, 19-23

De quoi s’agit-il pour l’homme sinon de VIVRE ! Mais vivre en plénitude et pour toujours ! Ce fut le cri spontané de l'homme dès ses origines, c’est le cri du nouveau-né quand il est « mis au monde » !
Ne pas respirer avec Dieu et comme Dieu, comme le Créateur, c’est alors s’enfermer en « inspir », et finalement en « expir », pour parler comme les yogistes !

C’est ce que veut dire le mot « esprit », le « e » vient des gosiers wisigothiques,  incapables comme les latins de prononcer le « sp ».

Le SPI latin rejoint
(spiritus)

le PNEU grec : ΠΝΕΥ
(πνεύμά)
et le PTAH égyptien




Essayez de les prononcer à haute voix, vous sentirez combien ils délivrent le souffle en vous !

La vraie vie, c'est l'Esprit, et elle nous est offerte, affirme la révélation chrétienne.  Car Dieu en sa réalité la plus profonde est échange et don. La PENTECÔTE, est cette fête : elle marque l'aboutissement de PÄQUES. C'est à partir d'elle et avec elle que s'affirme le renouvellement d'un monde recréé par Dieu...

Ce jour de la PENTECÔTE est un point de départ. Le rapport entier des Actes des Apôtres a pour but de montrer la déflagration de l'Esprit Saint dans le monde : Luc a choisi cette façon pour annoncer l'œuvre de réunification de l'humanité qui se poursuit à travers tous les Babels de l'Histoire, grâce aux croyants pénétrés de cet Amour de Dieu dont l’Esprit est le garant !
Les Juifs avaient pris l’habitude de chanter cet Esprit (qu’ils nommaient ruah, er ruh pour les musulmans ; q’i pour les chinois) pour célébrer son dynamisme, source de la vie et de la nature. Le Chrétien en hérite comme la source d'une véritable re-création.



Paul précise aux Corinthiens que toutes les manifestations de la force inventrice de cet Esprit, - ses dons et ses charismes -, n'ont de sens que dans la mesure où ils aident une communauté à se construire dans la Charité. Chacun est absolument unique, mais nul n'est autorisé à se penser supérieur aux autres. Chacun a sa place irremplaçable dans un tout unifié par l'Esprit.

Que Jésus est porteur de PAIX, soit ! Mais quelle paix ? Pas celle des cimetières : il les a fuis ! Le calme, la tranquillité, la quiétude ? Certes : mais lorsqu’il sent que l’atmosphère, faussement calme et  tranquille, est trouble, Jésus n'est certainement pas là ! Chaque fois qu’il vient à ses disciples après sa RÉSURRECTION, Il les salue bien toujours avec un souhait de PAIX : mais il n’exclut jamais les batailles qui devront être affrontées, comme il a dû, en son temps et au prix de sa propre vie, les affronter lui-même ! Bien sûr que Son Père l’a ressuscité, mais lui, il a dû passer par la mort, et la mort violente et ignominieuse !

Notre PAIX ne peut-elle venir que de Jésus ?
Notre vie est si pleine d'imprévus – à notre insu souvent ! - et nous aurions toutes les occasions possibles pour être troublés et déconcertés. Peut-être nous affairons-nous à beaucoup trop de choses plus ou moins (in)utiles !
Nous demandons-nous de temps en temps ce qu’il y a de primordial dans notre existence ? Qui ? Quoi ? Quelle est notre meilleure part ? Sauvegarder notre relation à Jésus homme et dieu, mort mais vivant de l’Esprit même de Dieu ?
Cet Esprit est à la fois celui des plaies et celui de la cicatrisation ! Celui de la Croix et celui de la Transfiguration : celui de la mort inéluctable au « soi » hermétique et de la vie retrouvée au « moi » (reborn) re-né dans le Christ !



Être ébloui par le récit de Jérusalem en ce jour de Pentecôte correspond peut-être bien à l'idée que nous nous en faisons. Mais la Grandeur et la Force de Dieu ne sont pas des « idées », si grandioses soient-elles ! Elles sont une grandeur et une force qui ne manifestent par nous et en nous qui en héritons !
C’est pourquoi, la preuve que nous avons reçu cet Esprit, c’est la paix intérieure qu’il distille en nous, une paix que le monde est malheureusement incapable de produire… seul !
Notre conviction d’être pardonné, si nous le demandons, nous acquiert une sérénité de conscience qui mue notre faiblesse reconnue en force spirituelle, et nous revêt à notre tour du pouvoir de pardonner et de remettre la PAIX à qui la recherche par l'aveu et le regret de son mal.

Approchons-nous d’un si grand mystère en reconnaissant que nous avons péché ! Recourons à la Miséricorde divine, spécialement manifestée par ce pardon octroyé au soir de la RÉSURRECTION et qui est partie intégrante de l'œuvre de cet Esprit à qui il faut attribuer la tache de la SANCTIFICATION DU MONDE.



Peut-être la PAIX de chacun avec soi-même serait-elle le commencement de la PAIX mondiale...

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