samedi 5 mai 2012

13 mai (6° après Pâques) ; 17 mai (Ascension) ; 20 mai (7° après Pâques) ; 27 mai (Pentecôte)


13 mai (6° après Pâques) ; 17 mai (Ascension) ; 
20 mai (7° après Pâques) ; 27 mai (Pentecôte)


Chers amis, chers lecteurs du Godblog !
(Vous êtes plus de 16000 dans 51 pays…)

J’espère que vous allez bien !
1.      Du lundi 7 au mercredi 30 mai. Je serai à l’ATRIR de Nyons, Drôme, pour un stage de « réhabilitation à l’effort » (Insuffisance respiratoire)
2.      Je serai toujours accessible sur mon BlackBerry : mobile 0310366864  et email vincentpaul@toccoli.org

J’espère revenir de Nyons en meilleure forme encore !

MAIS POUR QUE VOUS PUISSIEZ TROUVER VOTRE GODBLOG HEBDOMADAIRE TOUT CE MOIS DE MAI
JE METS EN LIGNE LES 4 PROCHAINES HOMELIES A LA SUITE !

Au nom de Dieu, merci de votre fidélité !

Bon mois de mai !
vpt



Vous êtes mes amis

13 Mai
 
6e Dimanche de Pâques – année B


On ne célèbre jamais assez l’amour, surtout celui de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. Jean nous livre ici le coeur du message de Jésus, il nous le confie comme une sorte de testament. Jésus y est présenté comme le modèle de l’amour, dans ses paroles comme dans ses gestes les plus simples.

«Vous êtes mes amis» : c’est le pivot et l’axe de notre relation avec Dieu. Et parce que nous le sommes, Jésus nous met « au courant » des pensées et des plans de Dieu pour notre monde : construire la paix, la compréhension, le pardon, le partage, l’amitié et l’amour. Et ce, dès « tout petits » !

Vous voyez le travail ! Entraîner nos enfants à la tendresse, l’accueil, le partage, le pardon, la tolérance, le respect des autres, … l’amour de Dieu !
Sinon, comment voudrions-nous qu’une fois « grands » ils aient du temps pour Dieu dans leur vie si occupée de vide ! Alors, comme leurs « aînés », ils cesse(ro)nt de prier et de transmettre à leurs propres enfants des valeurs  qu’ils n’ont pas reçues eux-mêmes !


Lorsque la dimension religieuse de l’existence a peu d’importance dans la vie de tous les jours, petit à petit, TOUTE foi se flétrit, se dessèche et meurt, et immanquablement les gens les plus « ordinaires » deviennent «des chrétiens très ordinaires».
Ce n’est non plus parce que l’Église est le rassemblement des amis de Dieu, que nous ne pouvons pas être (très) différents les uns des autres : partis politiques différents, différentes races d’origine, revenus différents, champs d’intérêt différents... C’est d’être tous les amis de Dieu qui est la base de l’amitié que nous avons les uns pour les autres.

Et l’amitié s’appuie sur le respect, l’ouverture à l’autre et le service. Voilà pourquoi l’une des plus belles images que nous ayons de Jésus – elle est de Jean -, est celle du lavement des pieds. À genoux devant ses apôtres, il est à leur service. «Vous m’appelez le Maître et le Seigneur, et vous dites bien car je le suis.» Et il ajoute : «dès lors, si je vous ai lavé les pieds, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres» (Jn 13, 13).

C’est ainsi que le Christ est venu chez les hommes pour leur révéler ce vrai visage de Dieu. Et cette découverte ne peut que changer notre conception du monde : jusque-là, on croyait que Dieu était un « croquemitaine » qui avait des comptes à régler avec l’humanité pécheresse, que le Messie venait pour juger, condamner et punir les pécheurs que nous sommes.

Alors qu’en Jésus et par lui, nous découvrons un Dieu « Amour et Pardon », un dieu sans « revanche » qui vient à notre recherche et nous offre son amitié, nous déclare son amour et nous invite à nous aimer les uns les autres.

Un dieu qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, accueille Marie-Madeleine, s’invite chez Zachée, protège la femme adultère, fait table commune avec les collabos et les salauds, guérit l’aveugle de Jéricho, promet le paradis au bon larron, entre en contact avec les lépreux, ouvre le dialogue avec la Samaritaine, etc.  

Alors, quoi !


Autre mode

17 mai
Ascension, année B

Textes
-          Ac 1, 1-11 ;
-          Ep 4, 1-13 ;
-          Mc 16, 15-20


L’évènement de l'Ascension exige un décrassage de l’imaginaire. Ce qui s’y passe n'est pas simplement « exceptionnel », « extraordinaire » : c’est « autre chose », une vérité accessible seulement à la Foi, et que chacun ne peut vérifier QUE par son expérience spirituelle personnelle, comme l'ont fait les apôtres.

C’est toujours le conditionnement des choses qui fait problème : le contenant et le contenu ! Et leur transmission ! Il ne faut pas confondre les deux.

Dans le langage évangélique - et dans la littérature en général à notre insu, comme dans la langue de tous les jours -, on rencontre beaucoup d'images et de symboles. Comment traduire l'intraduisible, sans faire appel au merveilleux. Ce n'est pas naïveté ! En plus, c’était, et c'est toujours un procédé prisé par l’Orient ! Notre esprit « occidental » nous fait attacher beaucoup plus d'importance à un fait qu'à son sens. Mais pour les auteurs de ces époques, dont les évangélistes, c'est plutôt le contraire : voilà pourquoi ils n'hésitent pas à « assouplir » les faits pour les rendre « plus vrais que l'histoire », pour que leur signification religieuse éclate aux yeux et dans le cœur.

Quand, à la mort du Christ, on parle par exemple de tremblement de terre, d'éclipse, de morts qui se promènent à Jérusalem, c'est d'abord une « façon de traduire et de rendre » la grande importance d'un événement, plutôt qu'une relation objective des faits qui auraient pu être enregistrés par une caméra. Toute « image » d’ailleurs peut être déformante, quand on la prend trop « à la lettre »

Ainsi, à première vue, l'Ascension paraît être un départ, un éloignement, comme si la lumière du Christ n’allait  plus briller chez les hommes ! Comme si on nous laissait orphelins, comme si Jésus était désormais absent, alors qu'il a dit et promis exactement le contraire. Or, à dépasser les mots pour découvrir le message, nous constatons que l'Ascension est loin d’être un départ : au contraire, c’est une intensification de présence : MAIS d'une autre manière !



Certes, Jésus disparaît physiquement (temps et espace) d'un « moment » bien limité et bien déterminé ! Mais c’est pour que chacun puisse retrouver partout sa présence spirituelle, quelle que soit la période historique à venir. Et c'est DONC « à partir de ce départ », de cette disparition physique, que les apôtres s'en allèrent prêcher partout et, ajoute Marc, que le Seigneur travaillait avec eux et appuyait leur prédication par des signes souvent merveilleux qui l'accompagnaient.

Quand on parle de "là-haut" et d'"ici-bas", il ne s'agit pas tellement de lieu, mais de manière d'être et de manière de vivre. « Là-haut », c'est la façon d'être et de vivre selon les mœurs de Dieu. « Ici-bas », c'est notre façon charnelle (psychosomatique) d'être et de vivre : c'est dans ce sens que « le ciel » désigne le « séjour » de Dieu et « la terre » désignera toujours le « séjour » de l'être humain.

Ainsi, quand on dit  Jésus Fils de Dieu est « descendu du ciel sur la terre », puis a « quitté la terre pour monter au ciel », c'est pour exprimer qu’il supprime une distance. Autrement dit, l’homme dieu a inauguré sur la terre une manière divine de se conduire.
L’homme a façonné l’image  pour le « dire » : il s’est assis à la droite du Père ! Avec cette image, il  affirme sa foi
-          d’une part qu'il est toujours vivant et qu'il participe à la vie même de Dieu (il est glorifié en Dieu)
-          et d’autre part que nous sommes, nous aussi, appelés à être glorifiés par le créateur et à participer à la vie de Dieu.

Ce n’est donc pas la peine de rester là à regarder vers le ciel en attendant qu'il revienne. C’est à nous désormais de  poursuivre son œuvre.

Comment les apôtres, désemparés, prêts à retourner à leur vie d'avant la rencontre, découvrent-ils « tout d’un coup » que Jésus « quoique parti » reste avec eux, et entrent-ils dans un autre mode de vie avec lui ? Je ne sais pas répondre sinon que je constate que ce « quelque chose » les a rendus, eux, beaucoup plus responsables de la mission que Jésus leur a confiée, qu’elle n’était pas finie et devait être poursuivie.

Ils inauguraient le temps de l'Eglise, celui de la mission…


Il n’y a pas de temps à perdre !

L'enthousiasme du nouveau départ

dimanche 20 mai 2012 année B
Septième dimanche de Pâques Solennité de l’Ascension

Textes :
-          Act. 1,15-17.20a.20c-26 
-          Ps 103(102),1-2.11-12.19-20ab
-          1 Jn 4,11-16
-          Jn 17,11b-19

C’est au moment de mettre fin à son aventure terrestre que Jéus – de nouveau vivant -, impulse l'élan missionnaire qui inspirera toutes les générations de ses « suiveurs » : "Criez la joyeuse nouvelle à toute la création." (c’est le sens du verbe grec « kèrussô »).

Mais si nous avons la curiosité de nous reporter au verset  précédent, nous lirons: "Enfin, il se manifesta aux Onze (Judas out !) eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table: il leur reprocha leur incrédulité endurcie, car ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité." Un solde de tout compte avant la mission ! Dans un même souffle, le résssuscité passe du « reproche » à l' « envoi ».
Il a en effet fait le choix d'avoir besoin de ceux et celles qui l’ont reconnu, peu importe le chemin des doutes et des tergiversations. La question ?
Comment à la fois « avoir douté » & « crier la Bonne Nouvelle » ?
Pour Marc, retourner en Galilée, c’est re-commencer depuis le pays verdoyant du premier appel et du premier envoi, des prmières amours !



C’est re nouer avec Celui d’avant le rejet et la crucifixion !
C'est, à l’image de la nature, re associer la victoire à la vie, une invitation universelle de Dieu pour ceux et celles qui l'ont obscurément et confusément cherché, un service gratuit et fraternel pour les mebres de la famille de Jésus, le Christ, une joie pour les exclus !Bref, pour tous ceux qui le veulent, finalement : tendresse, fraîcheur et liberté, accompagnées comme à Cana de Galilée, du joyeux cortège des noces, du vin de l'alliance, de la musique et des chants de fête.

Pour ceux qui croient, aucun obstacle ne peut désormais entraver la réalisation de la Promesse.
Les persécutions, de Néron à Dioclétien, n’ont fait que revigorer l'Église de Rome, où Marc, sous la dictée de Piere, écrit l’évangile qui porte son nom. Aucun poison n'est mortel désormais, ni aucun serpent. Après les hésitations et les doutes….

Faut-il se souhaiter quelque persécution pour re partir… ?



Défenseur, témoin, guide, éducateur

dimanche 27 mai 2012
Pentecôte, solennité année B

Textes :
§          Act. 2,1-11. /. / /. 
§          Ps 104(103),1ab.24ac.29bc-30.31.34
§          Gal. 5,16-25.
§          Jn 15,26-27.16,12-15



Comment authentifier un témoignage, sinon par ds recoupements, ou par une garantie venue d’on ne sait où, et qui fait pourant autorité ?
L'évangile selon saint Jean peut être compris comme un relativement long procès à propos de la vérité sur l'origine et la mission du rabbin Jésus : on y « entend » tous ceux et celles qui l'ont suivi sur les chemins de Galilée.

Il manquait encore cete garantie ultime : l'Esprit de lumière, d'intelligence et de discernement. Avant de partir, Jésus promet de l’envoyer, ce Témoin par excellence: "Quand viendra le Paraclet / le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès de mon Père, lui, l'Esprit de vérité qui vient de lui, il témoignera pour moi !"

Diffiicle, même pour Jean, de se/nous le représenter !
-          Cet « avocat » assure la continuité de la présence de Jésus (14, 16).
-          Comme Défenseur, il combat l'influence du monde de l'erreur et du mal (16, 8).
-          Comme une présence chaleureuse, il garde vivant la mémoire de Jésus (14, 26).
-          Enfin, comme éducateur, "quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera à la vérité tout entière" (16, 13).

C’est qu’à la fin du 1er siècle, la communauté johannique connaît déjà des crises majeures: lisez, on se croirait de nos jours
-          attrait du mouvement gnostique et des sectes,
-          divisions internes,
-          persécution de plus en plus ouverte
-          et émigrations massives.
Alors la communauté se souvient des promesses de Jésus, à savoir que l'Esprit Saint viendra du Père, envoyé par le Christ pour témoigner pour lui. Pour celui qui croit,  reconnaître le Fils équivaudra à reconnaître le Père.
C’est cette force en lui : en-thou-siasme qui permet au chrétien, aujourd’hui comme hier,
-          non seulement d'oser se proclamer à son tour témoin de Jésu, le Messie, le Fils de Dieu
-          d’être en mesure de lire correctement le plan de Dieu dans les situations qui se présenteront.
Comme prophètes et missionnaires des temps nouveaux, ils seront appelés, comme l’Esprit lui-même,
-          à être de vrais témoins
-          et à diriger les autres vers la "vérité tout entière."



Nouis le voyons bien : nous ne pouvons parler de Dieu que sous la forme de métaphores, et sa réalité dépassera toujours infiniment ce que nous essayons d’exprimer avec les mots !
L'Esprit Saint, ou le Paraclet, le Défenseur, l’avocat…, c’est beaucoup plus que tout ce que nous pouvons dire de lui.

Et pourtant il faut bien dire les choses, mais sans jamais absolutiser ce que nous disons comme nous le disons ! Viennent une autre culture, d’autres mots, une autre écriture, d’autres sons… et nous volià plongés dans la confusion, essayant d’abord d’imposer notre « vision », puis reconnaissant –trop tard en général -, que d’autres visions sont aussi possibles.

Et qu’en définitive Jésus pour en parler n’avait qu’un araméen dialectal à sa disposition :
-          qu’aurions-nous « compris » quand il s’addressait aux apôtres ?
-          Que comprendrait-il … à cette homélie ?


 RENDEZ-VOUS EN JUIN
Père Vincent Paul

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