dimanche 15 juillet 2012

Sollicitude


Sollicitude
22 JUILLET    16EME DIM  B
“Il fut saisi de pitié envers eux!”


« Les compagnons se retrouvent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu’ils ont fait et enseigné : ‘Venez à l’écart, et reposez-vous un peu.’ De fait, les allants et venants étaient si nombreux qu’on n’avait même plus le temps de manger ».



Joie au retour de la première mission, joie de rencontrer à nouveau Jésus.
L’action commencée par Jésus se continue à travers eux, alors on raconte ce qui s’est fait !

Les Apôtres ont commencé à sentir le poids de la mission. Il leur fallait refaire le plein d’« énergie » ! Ils comprennent alors combien Jésus prend sur lui tout à la fois sa mission propre et celle qu’ils leur a confiée et qu’ils ont à accomplir ! C’est en effet Lui qui accomplit : le salut lui-même qui s’est opéré en eux, c’est Jésus qui l’a accompli, il est la source de leur action, il leur demande de demeurer en « channeling » avec cette source. C’est sauvés par Jésus qu’ils deviennent sauveurs avec lui !

Ils embarquent pour se retirer à l’écart. Mais sans compter avec les gens qui les voient s’éloigner : on les reconnaît ! Alors, à pied, de partout, on court là-bas pour arriver avant eux !

En débarquant, Jésus voit la foule : conduit par l’Esprit Saint, il va au devant des gens : « Ils étaient comme des brebis sans berger », dit Marc. Jésus vient à leur secours. Contrairement au « Diabolos » (le séparateur, le diviseur), l’Esprit de Jésus Saint unifie. Jésus prend sur lui toutes les séparations entre les hommes : à l’intérieur des familles, des communautés, des personnes, des civilisations, Il prend sur Lui toutes les ruptures.



Paul l’écrit: « D’Israël et des païens, il fait un seul peuple. Par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait : le mur de la haine ». C’est dans un véritable corps à corps que Jésus s’est engagé, dans un cœur à cœur avec toute l’humanité ! Nous savons – il le sent déjà !-, que ce combat se terminera au Calvaire. Grâce à ce corps d’homme que Marie lui a donné, grâce à ce cœur de chair qu’elle lui a tissé, Il 'sauve' chacun comme homme qu'il fut créé et comme Dieu qu’il est resté! Grâce à ce sang versé – ce sang de Marie -, qui manifeste sa vie donnée, Jésus prend tout sur lui, réconciliant ainsi l’humanité qu’il l’aura réunie en un seul corps, comme lui-même - avec Marie, sa mère -, ne fait toujours qu’un seul corps : Le nouvel Adam, la nouvelle Ève, unis sous le regard du Père. « En sa personne, il a tué la haine ».

« En débarquant »… la pitié le saisit ! Alors, il se met à les instruire longuement. Voilà l’expérience des disciples, des douze apôtres. Dans le regard de Jésus, ils se sont retrouvés comme « unifiés » en eux-mêmes et entre eux. La parole de Dieu les fait entrer, et nous avec eux, dans le mouvement de notre libération du mal : Jésus est leur et notre Sauveur !
Les disciples savent que tout n’est pas encore accompli dans leur vie ! Il passeront bientôt par l‘épreuve du feu ! Ils se disputent encore entre eux, mais déjà, ils participent à cette paix que Jésus est venu apporter. Ils sont témoins que déjà la puissance du mal recule devant la présence de Jésus. C’est vraiment merveilleux : c’est la mission dont ils participent désormais.


Cette première expérience missionnaire a été heureuse si l'on considère la foule qui ne les lâche plus. Jésus lui-même, au début de son ministère, devait souvent se retirer pour se reposer et prier (Marc 1, 35 et 45). En ce jour d'évaluation et de supervision, ils cherchent un temps de solitude et de repos. Cependant la foule les poursuit et l'évangile continue…

Jésus est ému jusqu'aux entrailles, nous dit Marc !
Ce mot reflète un sentiment intense et même très intime de Jésus ! Ce n’est pas de la simple "pitié" - dont il était question en 5, 19. Au sens premier, « splagkhna » en grec désigne les viscères principaux : le coeur, le poumon, le foie; puis l'utérus de la mère; et enfin le cœur  et l'âme comme sièges des affections. Ainsi, le verbe « splagkhnizomai » signifie « être touché aux entrailles », être remué au plus intime de son corps et de son être. C’est comme ça que Jésus se sent ému.

Marc ainsi parle sans ambiguïté de l'affection de Jésus à l'égard du peuple de Dieu et de son rôle de rassembleur, lié au don de sa vie. Nul n'est exclu de ce cœur !

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