Histoire et Trafic
Dédicace de l'Eglise du Latran
9 novembre
"Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic"
La basilique Saint Jean de Latran (San Giovanni in Laterano) - connue aussi sous le nom d' archibasilique du Très Saint Sauveur -, est la plus ancienne et la première dans l'ordre protocolaire des basiliques papales, devant la Basilique Saint-Pierre du Vatican, la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs et la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Église cathédrale, siège de l'évêché de Rome - dont l'évêque n'est autre que le pape -, tout comme le palais du Latran qui lui est contiguë, elle est la propriété du Saint-Siège et bénéficie à ce titre du privilège d'extraterritorialité. Elle est considérée comme la « mère » et la tête de toutes les églises de Rome et du monde Omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput Le nom de Saint-Jean n'est qu'un nom d'usage emprunté à la dédicace du baptistère de l'église (qui est consacrée sous le double vocable de saints Jean Baptiste et Jean l'Évangéliste). La dédicace de la cathédrale de Rome est Saint-Sauveur. Le nom tomba en désuétude au cours de l'histoire. Le lieu doit son nom à la demeure d'une grande famille de patriciens, les Laterani. Elle fut construite sous le règne de l'empereur Constantin 1er et consacrée en 324 par le pape Sylvestre 1er. Elle fut la résidence des papes (qui résidèrent dans un palais adjacent, le Patriarcho) jusqu'en 1309, date à laquelle Clément V fit transférer le Saint-Siège à Avignon. Ce monument a traversé les siècles (324-1734) - sacs de Rome, par Alaric Ier en 410, puis Genséric en 455. - tremblement de terre en l'an 896. - travaux furent terminés sous le règne de son successeur Jean XXII - encore endommagée par un séisme en 1349, - puis par un autre incendie en 1361, - et à nouveau restaurée par Urbain V. - L'édifice actuel est en fait une reconstruction du XVIIe siècle, due au pape Innocent X à l'occasion du Jubilé de 1650, terminé 1734 Depuis 1482, avec Louis XI, puis en 1604 Henri IV : en 1729, Louis XV augmente les revenus du chapitre. La Révolution française les supprime en 1791. Louis XVIII, Charles X et Napoléon III les restaureront sous forme d'une rente, qui sera définitivement abolie en 1871. Mais le chapitre avait fait ériger une statue à l'effigie du roi de France, auquel il attribua le titre de chanoine d’honneur, ce dont hérite le président de la République française, comme successeur des rois de France ! Depuis le début de la Cinquième République, les présidents Charles de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac sont allés prendre discrètement possession de leur stalle. En revanche, Georges Pompidou et François Mitterrand ont refusé de faire de même, tout en acceptant le titre de chanoine. La cérémonie d'intronisation de Nicolas Sarkozy est à l'origine d'une très vive polémique sur la laïcité suite à un discours où il affirme les racines chrétiennes de la France et fait un éloge de la foi. Il prononce entre autres la phrase suivante : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. » Un autre lien avec la France est à souligner: la présence, sur le parvis de la Basilique, d'une réplique de la dalle en l'honneur des victimes de la misère, inaugurée à Paris, sur le parvis des droits de l'homme, place du Trocadéro, le 17 octobre 1987, par le père Joseph Wresinski. La réplique romaine a été inaugurée le 15 octobre 2000, dans le cadre de l'année du Grand Jubilé. Elle reprend, en italien, le texte de la dalle originale, auquel a été ajoutée une citation du Pape Jean-Paul II: "Jamais plus l'exclusion, la discrimination, l'oppression, le mépris des pauvres et des petits". La Journée mondiale du refus de la misère y est célébrée chaque année, le 17 octobre. |
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En célébrant la fête la « mère de toutes les églises », nous reconnaissons le symbole topographique et historique de la chrétienté. La liturgie met l’accent sur deux points :
- le respect dû à la maison de Dieu
- et le caractère éminent de ceux et celles qui se réunissent dans cette maison.
C’est là que retentit le cri de Jésus : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ». Si nous sommes « le temple de Dieu », comme dit S. Paul, la basilique du Latran « représente » - est le symbole de -, notre identité en tant qu’Église : en tant que Corps du Christ.
Le mot « sacré » est un piège. Dans toute vie, il y a des objets, des gestes et des personnes que nous « consacrons » : « Le pain, c’est sacré », disaient « tous les grands-pères » ! Spontanément on ne fait pas de mal aux petits enfants (à voir !!!), on protège les personnes âgées (re !!!), on ne touche pas à la famille (çà, c’est fini !) : c’est sacré !
Changeons le sacré (religieux obscur) pour la sainteté (l’esprit clair)!
Si notre communauté chrétienne est appelée à être «parfaite comme notre Père céleste est parfait», formons une Église comme endroit qui assume et transforme les peurs et les angoisses du monde, dans et par la transsubstantiation du corps du Christ !
Nous ne sommes jamais mieux ce Corps du Christ que nous confessons, ce Temple de Dieu que nous constituons qu’en devenant chaque jour un peu plus un peuple d’amour dans un monde de violence et de cupidité.
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JE SUIS UNIQUE, TU ES UNIQUE, IL ou ELLE EST UNIQUE !
33e dim. ordinaire
13 novembre
Textes
- Pr 31, 10-13.19-20.30-31
- Ps 127
- I Th 5, 1-6,
- Mt 25, 14-30
Qu’on le dise comme on voudra : nous avons un Dieu qui nous aime !
Il ne s’agit pas d’un Deus ex machina, débonnaire et « grand paternel », qui arrangera finalement toutes choses. Dans leur bonne conscience – qui n’en est pas une -, bien des gens (trop, c’est çà le drame !) affirment qu'ils sont assurés du Paradis parce qu'ils n'ont jamais fait de mal à Dieu... C’est tout simplement un relâchement de la « conscience de soi et des autres » qui, en définitive, équivaut à un mépris de Dieu et à une méconnaissance du sérieux de notre propre responsabilité.
Ah, la femme parfaite, « l’avenir de l’homme » ! Le Livre des Proverbes nous propose un profil qui pourra sans doute étonner plus d'un contemporain. Ah ! C'est loin de l'idéal féminin de notre époque. Mais l'important, n’est-ce pas que ce texte montre la façon dont une mère de famille répond pleinement à sa vocation, en fonction de la perception de son destin, dans le cadre d'une certaine culture ? N’est-ce pas la femme justement qui fait évoluer la culture ?
Le psalmiste suggère que le succès de ces entreprises, dépend essentiellement de notre discernement à écouter et à réaliser le dessein de Dieu sur soi !
A certains habitants de (Thes)Salonique, qui le titillaient sur la date du retour du Christ, Paul refuse de s'engager dans leurs spéculations de marc de café ! Ce qui importe, c'est encore le dessein de Dieu sur chacun d’entre nous : vivre en sa présence, prêt à le recevoir à tout moment. Le chrétien –hier comme aujourd’hui et demain -, doit être l'homme éveillé par excellence.
Quand un chef, un patron, un chef d’entreprise…doit s’expatrier un temps pour ses affaires délocalisées à l’autre bout du monde, il est courant qu’il confie ses affaires du siège à ses partenaires avant de partir ! Il connaît ses gens et ne leur demande que ce dont ils sont capables, différemment sans doute selon leur potentiel.
Eh bien, c’est la même chose entre Dieu et nous : il nous a chargés d'une Mission... Son dessein sur chacun d’entre nous, sur lequel nous aurons (sur)naturellement des comptes à rendre, le jour venu, en rapport avec ce plan initial bâti selon ce que nous sommes...
Il est ridicule de comparer notre sort avec celui des autres que nous croyons connaître... Mauvais calcul : qui saura jamais avec précision ce que le Dieu a donné et ce qu'IL demande aux autres...
Admirons et imitons plutôt les deux premiers hommes de confiance qui ont fait rapporter du 100%... sans oublier, jamais, que chacun de nous est UNIQUE et INCOMPARABLE.
L’employé incapable, lui, n’est même pas capable d’admettre sa paresse et son ineptie... bien plus, il critique ouvertement le Patron et l'accuse même de vouloir « récolter où il n'a pas semé »...
N’allons faire porter sur les autres le poids de nos incompétences et de nos omissions- voire de nos veuleries -, en les accusant pour nous déculpabiliser... Une chose est sûre, Dieu nous connaît assez pour ne jamais nous demander plus que nous ne pouvons donner. Ne nous faisons pas d’illusion !
Notre responsabilité c’est de développer au maximum nos aptitudes personnelles.
Car c'est travailler à la Gloire de Dieu que de nous perfectionner dans nos métiers respectifs et d'aider nos enfants à développer leurs talents personnels plutôt que les talents que nous aimerions qu'ils aient...Attention, Dieu exige selon ce qu'IL a donné...
Une bonne gestion (pas Las Vegas !) peut doubler l'avoir de départ (5 à 10, et 2 à 4 talents !). L’incapable, et fainéant de surcroît, sera blâmé avec justesse : il n’a rien entrepris ! Alors qu’il sait qu’on va lui réclamer ce qu’il doit !
Être à la place qui nous revient et que Dieu nous a réservée et confiée : alors sa grâce – la grâce d'état -, nous sera donnée afin que nous puissions faire rapporter à nos talents du 100% si nous y allons de tout notre possible avec courage.
Au fond, ce que nous devons à Dieu, c'est notre être tout entier... Qu'avons-nous, en fait, qui ne nous vienne de Dieu ?... C'est notre Être, non tel que nous l'avons reçu, mais l'être que nous sommes devenus, compte tenu de tous les dons déposés en nous au moment de notre entrée dans l’existence. Les CHARISMES – dit Saint Paul -, nous sont donnés pour le bien de la Communauté, qu'elle soit familiale, paroissiale ou municipale, en somme, pour l'avantage des autres... Ce que nous avons reçu gratuitement, sachons le partager généreusement. . avec amour, nous aussi !
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