vendredi 16 décembre 2011

D'une année à l'autre...



Chers amis du Godblog!
Ces jours de grâce, je serai en Drôme Provençale en SAMU pastoral...
Mais pour ne pas interrompre votre consultation du blog,
je vous livre en une fois vos 4 homélies 
- du 24 et du 25 décembre, et
- du 31 décembre et du 1er janvier!

Que Dieu vous bénisse!
Père vp
 
  
La mémoire vivante de la fidélité


24 Dec Nuit
Nuit de Noël



Textes
-          2 Sam. 7,1-5.8-11.16.           
-          Ps 89(88),2-3.4-5.27.29
-          Act. 13,16-17.22-25.
-          Lc 1,67-79.


Voici cette nuit deux chants qui se répondent l’un l’autre comme en écho : le «Cantique » de Zacharie » et le « Magnificat » de Marie. Tous deux remercient Dieu :
- la jeune mère de Nazareth le remercie pour ce qui lui arrive de merveilleux, à elle ;
- le dernier prêtre de l’Ancien Testament des Juifs, et père de Jean Baptiste, le dernier prophète, le remercie de ce qu’il a réalisé pour tous les enfants d’Abraham tout au long de leur histoire.

« Rempli de l’Esprit Saint », Zacharie résume en un seul verset l’œuvre du « Dieu d’Israël » : « il a visité son peuple pour accomplir sa libération ». Depuis la Genèse et le drame mystérieux des origines, Dieu est parti à la recherche de l’homme et n’a eu de cesse de multiplier ses approches de sa créature, par prophètes interposés : il est un dieu de miséricorde. Ne s’était-il pas engagé par serment avec Abraham, le père de tous les croyants et sa descendance à jamais ?

Or avec la naissance du fils de Zacharie et d’Elisabeth,  Jean Baptiste, ce « petit enfant, qu’on appellera prophète du Très-Haut », le temps de l’accomplissement est enfin arrivé. C’est à lui en effet qu’il appartient de « marcher devant Jésus pour lui préparer le chemin », pour le désigner comme « l’Agneau de Dieu qui prend sur lui toute la misère du monde » (Jn 1, 29).

Désormais, même si les hommes, nous-mêmes, sommes encore dans la nuit glauque de la peur et de la précarité, - ou plutôt : même si le jour de l’espérance commence à peine à déchirer les ténèbres de notre doute, nous ne sommes définitivement plus seuls ! Nous avons l’assurance et nous pouvons enfin croire fermement que Dieu, en son fils Jésus, marche à nos côtés : Emmanuel !

Enfin nous est venue cette « force qui nous sauve » et que Dieu, le Père de tous les hommes, a fait lever dans la maison de Joseph, fils de David. Ce Jésus qui vient est l’« Amen » - l’ « OK ! » -, de Dieu, la promesse tenue, l’Alliance scellée « à la vie, à la mort », le gage et la garantie de la fidélité du Dieu Tout-Puissant.

A notre tour, après Zacharie et Marie, de remercier Dieu pour toutes les interventions victorieuses par lesquelles il nous a déjà manifesté la tendresse de son Cœur, dans notre vie personnelle, comme tout au long de l’histoire des hommes. Oh ! les nôtres furent certainement des « visitations » très discrètes : comme une personne que l’on ne remarque que de dos, une fois qu’elle est passée, et que seulement alors nous nous rendons compte que nous ne sommes plus les mêmes qu’avant son passage … Car « lorsqu’il passe, Dieu nous abrite de sa main jusqu’à ce qu’il soit passé. Puis il la retire, et nous ne le voyons que de dos : son visage, personne ne peut le voir » (Ex 33, 22-23).

Luc nous dit que Marie, “gardait tout ce qui lui arrivait et le méditait dans son cœur” (Lc 2, 19) : comme une mémoire sanctuaire de son histoire personnelle avec Dieu !
Essayons de faire de même avec toutes ses visitations dans la nôtre, de vie ! Rappelons-nous, dans le silence débordant de quelques minutes de méditation quotidienne,  toutes les libérations, les guérisons et les résurrections qu’il a déjà accomplies en nous, quasi à notre insu, dans la discrétion de sa tendresse et de sa miséricorde.
Ainsi pourrons-nous nous aussi le célébrer sans crainte, dans la foi et la justice, chaque jour de notre vie !
Ainsi pourrons-nous chanter sans fin son amour, en transmettant à nos enfants le message de sa fidélité (d’après Ps 88).




La cité de Dieu
25 Dec Matin
NOËL

Textes
-          Is 62,11-12.          
-          Ps 97(96),1.6.11-12
-          Tite 3,4-7.
-          Lc 2,15-20




Dans un raccourci formidable, digne du maître du barreau de Carthage, Augustin déclare qu’il y a un rapport de similitude entre Jésus et Marie : l'un et l'autre sont la cité de Dieu.

Car la cité de Dieu – ce royaume du hors temps -,  tant annoncée et attendue dans la Bible d'Israël, donne d’une certaine façon « naissance » à Marie – comme on arrive après toutes les tempêtes d’une traversée  turbulente, à un port abrité et sûr ! Dans une métaphore très « chouraquienne »,
-          Marie est celle qui nous montre dans sa personne humaine et maternelle, « les entrailles matricielles » de la miséricorde du Dieu Père,
-          comme Jésus, en  tant qu’envoyé par Dieu, incarne dans sa personne humaine et filiale, « les entrailles matricielles » de l’humanité d’un Dieu devenu homme.
L'un et l'autre nous montrent l’ « issue », côté divin et côté humain. Continuons dans la métaphore et l’allégorie chrétiennes :
-          l’un et l'autre nous font voir l’ « issue » (Ps 85, 8),
-          et engendrent la nouvelle Jérusalem – c’est-à-dire une humanité nouvelle qui nous réintroduit au Royaume de Dieu.

Similitude encore, car l'un comme l'autre – et comment en serait-il autrement ? - vivent de la plénitude de Dieu :
-          Jésus, dans son « unique » être même – une seule personne -, qui depuis « le commencement sans commencement », est dans le Père et le Père en Lui ;
-          Marie qui dès son « origine », et sans le savoir, fut « comblée de la grâce divine».
Similitude : l'un et l'autre sont nés de Dieu.
-          Jésus comme Dabar, Logos, Verbe est sans commencement mais comme Fils, est engendré par l’Esprit de Dieu et né d’une femme.
-          Marie, comme ventre de Dieu, est née, dès son commencement, et par grâce, de l'Esprit même de Dieu.
Tous deux sont, pour ainsi dire, des «conceptions» du Père, l'un dans l'éternité de son être et l'autre, par grâce, dès le commencement de son existence. 

Semblables, analogues l'un et l'autre : mais non interchangeable !
-          Jésus, le « sans commencement », le « non-créé », est dans son être même dans le Père et le Père en Lui.
Semblables, analogues mais non identiques !
-          Marie est certes depuis son commencement, née de Dieu, née pleine de grâce : mais par pure grâce.
   
Augustin – encore lui ! -, en parlant de Noël, le qualifiait de jour mémorial des noces de Dieu et de l'humanité. Jour nuptial, en effet :
-          le Christ Dieu s’unit véritablement à l’humanité sans rien perdre de sa divinité ??? 
-          Marie se voit véritablement épousée par Dieu (la preuve ? Le fruit de ses entrailles !), introduite dans le monde de la Trinité, sans rien de l'imperfection humaine ???

.Mystères…

Jésus et Marie n'ont existé dans le temps que pour et par un Autre, par le don mutuel de leur vie.
Cela peut-il engendrer - dans la foi et en nous aussi -, une union de la sorte?  Dans un sermon sur Noël, le grand mystique Maître Eckhart a cette réflexion :
-          Dieu engendre son Fils dans une âme parfaite.
-          Il dépose ainsi l'enfant à l'intérieur [de cette âme] pour qu'elle l'engendre plus avant à l'extérieur [dans nos vies].
-          Marie - comme Jésus -, nous donne tout et en tout temps de voir
§         ce qui nous est arrivé un jour du temps
§         et ce qui nous arrive quand nous méditons ces événements dans nos cœurs (Lc 2, 19).

Comment faire naître dans les cœurs, par l'éducation et la transmission, un Dieu « désirable », un Dieu «présentable», un Dieu « assez fou pour nous épouser » ?

Autrement dit : comment remettre en lumière la priorité de Dieu ? Et qu’il existe ! N’est-ce pas la manière dont je garde et cultive sa Parole qui pourrait engendrer Dieu dans mon cœur?








Familles, je vous aime !

30 Dec
SAINTE FAMILLE

Textes
-          Sirac 3,2-6.12-14
-          Ps 128(127),1-2.3.4-5
-          Col 3,12-21
-          Lc 2,22-40.




Noël se fête en famille ! Et quand cela est impossible – voyage, guerre, grève, etc.  . -, eh bien l’homme trouve le moyen de rassembler ceux qui « traînent par là » loin de chez eux pour marquer d’une façon ou d’une autre, cette « réunion » que la tradition occidentale a transmise depuis 2000 ans, en tout cas depuis que le Poverello, Francesco d’Assisi, en inventait la forme vivante, depuis le village du Greccio, bloqué par la neige, en décembre 1223. il réunit le village autour du nouveau-né de la nuit et de ses parents !

C’est une fête de rencontres et de retrouvailles où l’on transmet, de génération en génération, les traditions et les rites qui expriment la vie, l’attachement, les bonnes relations, les valeurs du groupe.
Je me suis trouvé plus dune fois, bloqué sur ma route : un aéroport, une gare ! A minuit, les micros déversaient du « Stille Nacht », et les buvettes servaient gratis… Tout le monde soudaine se « connaissait », on s’embrassait même !

C’et pourquoi cette « fête d’aujourd’hui » s’intègre parfaitement dans le cycle de Noël. C’est au 17e s. qu’une vénération spéciale de la Sainte Famille s’est développée, grâce à Mgr. François de Montmorency Laval (1623-1708), le premier évêque de Québec : la famille étant un environnement privilégié, il en a fait la promotion et, à partir de l’Amérique du Nord, cette fête a été adoptée un peu partout dans le monde.

Avouons que nous connaissons peu de choses – et même rien ! -, sur la vie familiale de Marie, Jésus et Joseph. A part la fugue retentissante de Jésus ! Les rapports des évangiles semblent plus intéressés à l’intégration de cette famille dans le peuple d’Israël qu’aux détails de leur vie quotidienne : qui ne devait pas être bien différente des autres familles de Nazareth. Marie et Joseph accomplissent fidèlement la loi de leur peuple. La famille de Jésus est socialement si bien intégrée (coutumes et traditions, rites et fêtes) que personne ne la remarquait !

Et ce n’est pas un hasard que, selon Luc, ce ne sont pas les autorités officielles – les prêtres et les scribes -, qui, le jour venu,  reconnaissent Jésus, mais des gens ordinaires, des « anawim », des prolétaires. Et les personnages de Syméon et d’Anne sont des «vieux» : ils appartiennent à cette catégorie que toute société a tendance à oublier et à ne pas respecter.  Mais eux, à travers les années, au lieu d’accumuler les désillusions et les déceptions, ont accumulé l’espérance, attendant «la consolation d’Israël, la lumière qui éclaire les nations et la gloire du peuple de Dieu».

Si la liturgie d’aujourd’hui veut nous présenter la « sainte famille comme modèle à suivre », alors, elle ne prétend à rien de bien extraordinaire : c’est une famille normale avec ses peines, ses joies, ses amitiés, ses rejets, ses rames... Comme la vôtre !

On peut imaginer ( !) que Marie et Joseph ont été de bons parents, de bons éducateurs : Jésus, en tout cas, leur doit toute sa formation. Il restera toujours « le fils du charpentier ». « Il leur était soumis et grandissait en âge et en sagesse », entouré d’amour et de respect.
On peut imaginer ( !) que Jésus a appris de sa famille l’honnêteté, le respect des autres, la sincérité, le civisme, la foi, la prière, la justice, l’amour, l’esprit de service et la joie de vivre.

Il semble qu’aujourd’hui, la famille passe souvent au second rang... Ce sont les gouvernements, les pouvoirs publics, les systèmes scolaires et les médias qui contrôlent la croissance et l’éducation des jeunes... Il n’y a pas beaucoup de place pour la famille dans les programmes politiques.

Nous avons trop oublié que la société vaut ce que valent les familles qui la composent.  Il est pourtant certain psycosociologiquement que notre façon d’être, de penser, d’agir, d’aimer, d’évaluer  les personnes et les situations, nous viennent en grande partie de nos parents.

On prête à Sophocle la remarque : « Ce qui est bon pour la famille est bon pour l’État. » S’il a raison, il y a du travail sur la planche !
Des deux côtés…


The future's not ours to see


01 Jan 2012
SAINTE MARIE MERE DE DIEU

Textes
-          Nb 6,22-27.


 
C’est toujours à la fin d’une année et le commencement d’une nouvelle année, que nous saisissons plus facilement la réalité du temps qui s’écoule : cela vaut encore plus pour les ans de nos âges… Et le rythme des saisons nous indique que plus passent nos printemps, plus le temps nous glisse entre les doigts avec rapidité.
Notre âme est de sable…

Que nous apportera 2012?

Que sera sera,
What ever will be, will be,
The future's not ours to see,
Que sera sera

http://www.youtube.com/watch?v=SdhAfMor9BM

C’est au son des bouchons de champagne et des feux d’artifices que l’on célèbre son arrivée à Sydney, Tokyo, Beijing, Hong Kong, Moscou, Berlin, Paris, Londres, New York ! Tout comme dans les mégalopoles misérables de leurs banlieues : mais avec du mauvais vin, du crack ou de la dope meurtrière…

Les chrétiens participeront à de très belles célébrations, illuminées, de la plus petite bourgade au cœur des cathédrales, avec mêmes des « crèches vivantes »…, vivantes parfois seulement, du seul silence et de la foi méditative qui caractérisent Marie dans l’évangile d’aujourd’hui : «Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur.»

In tempore opportuno : faire notre bilan d’année qui s’achève et planifier celle qui commence.
Vous savez sans doute que le mois de janvier, le premier mois de l’année, a pris son nom du dieu romain Janus, un dieu à deux visages : l’un qui regardait en arrière, vers l’année qui se termine et l’autre qui scrutait l’avenir. Janus est donc resté le symbole des bilans et de la planification.

Le bilan des années qui se terminent sont rarement très positifs. 2010 ? Guerres, tremblements de terre et tsunamis, feux de forêts, actes de terrorisme, enlèvements, meurtres et assassinats, crise économique sans précédent, pertes de millions d’emplois, danger de pandémie, scandales sexuels, politico financiers et corruption, etc. Un listing qui rappelle les listes de péchés pour la confession de jadis ! Toujours autant, toujours les mêmes !

Le bilan que nous dresserons peut-être de nos réalités quotidiennes ne sera guère plus reluisant, bien qu’au plan personnel nous soyons plutôt « disposés » à reconnaître avec « bienveillance » qu’il y a eu – et même beaucoup ! - du positif mêlé à l’aspect négatif.
Notre vie n’est pas facile ! Peut-être avons nous vécu des séparations, des divorces, des décès, des accidents, de la maladie, une perte d’emploi, de la solitude. Heureusement qu’il y a eu aussi des rencontres familiales, des fêtes d’enfants, des pardons accordés et les réconciliations qui ont suivi, des visites à l’hôpital pour rétablir notre santé, la naissance d’un enfant, le succès dans notre carrière.

Chacun de nous a ses raisons pour rendre grâce ! Alors faisons-le, que DIANTRE !

En  ce début d’année – comme au « début de tout commencement ! » -, c’est l’espérance qui nous convainc de croire que nous pouvons changer quelque chose en nous et autour de nous, de croire que le bonheur est possible pour nous. L’espérance, c’est l’écologie du désir ! Elle oriente résolument vers une plus grande plénitude !
Regarder en arrière est utile, mais pas plus ! Laissons les morts enterrer les morts !
Il est bien plus important de regarder en avant, de projeter notre regard vers l’avenir, comme on dit ! « Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

Car la vie, c’est aller de l’avant, pour compléter ce que nous n’avons pas encore réussi à réaliser. La vie, c’est recommencer avec un coeur neuf là où nous avons peut-être échoué dans le passé. La vie, c’est bâtir « du bon et du beau » (« kaloskagathon, disaient les grecs).

Celui qui dit : «À mon âge, je suis trop vieux pour changer !», est déjà mort !
Si la Bible témoigne de quelque chose, c’est de ces multitudes de personnes âgées qui ont réorienté leur vie. Tout le monde peut/doit prendre de « bonnes » résolutions en début d’année. Même si – je le sais mieux que quiconque – je n’en réalise que 10% !
Mon père disait : Il n‘y a pas de petit bénéfice ! J’essaye.

C’est par là – et pas autrement -,  que Dieu peut transformer notre existence, la pacifier, la guider, la faire chanter. « Aide-toi et le ciel… ! ». Il dépend de moi de rendre ma vie plus abondante, et à entreprendre l’année 2012 dans la joie et dans la confiance.

Alors, oui, je vous dis : «Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix!»

Avec cette …, « grâce »  à cette bénédiction de début d’année, engagez-vous dans l’avenir avec confiance et sérénité. Continuez à vivre le plus pleinement possible, à tirer le meilleur parti du temps qui vous est (encore !) offert, faites confiance à demain et recommencez avec un coeur neuf là où vous avons peut-être échoué l’année dernière !

Le premier de l’an, c’est le temps des nouveaux départs : A vos marques !

Bonne et heureuse année 2012
à chacune et à chacun d’entre nous,
chère lectrice,cher lecteur,
chers amis !

Père vp







L’impossible recule devant celui qui avance.
Ella Maillart

La lumière a grondé dans l'éternité bleue,
inaugurant, dans sa trajectoire originaire,
l’espace insoupçonné inventé par le temps.
Quelque chose est bien né au‑delà du principe !
Un début s’est inscrit dans l’Histoire
pour balbutier la patience des devenirs de l’homme.

Des routes ont jailli de la gloire,
engendrant des ères de fulgurances
le long desquelles s'organisera ce qui toujours advient.
Le vide n’était donc ni obscur ni si froid
‑l'océan interstellaire d'où a surgi la première âme,
la masse d'eau noire qu’irisait le souffle,
le chaos qu’on croyait aveugle, amorphe ni muet,-
la vie soudain a lui de toutes les couleurs !

Les destinées alors s'ignorant, se choquant, se métamorphosant :
l'orchestre des existences
- comme autant de soleils, de lunes, et d’étoiles,
comme autant d’univers, de mondes, de comètes, de trous noirs,
ainsi que des nuées, des nébuleuses, des constellations ... -,
l'orchestre de la vie rutilant de ses variations
- désormais -
donnera souffle et rythme à l'azur confondu avec les continents,

Et voici que la terre n’ignore plus l’éternité de l’homme !
Son océan d’espoir écoute désormais la confession des étoiles !
Plus de centre, plus de frontières !
Le chatoiement du mouvement vital est la seule réponse
à l'expansion respiratoire de l'infini. !
Les années de la lumière, les siècles, les millénaires
convertissent  tout calcul en méditations !
L'Aventure de tout homme en sera désormais toujours au vernissage
qu'un big bang originaire célébra une fois pour toutes,
de générations en générations !

0 dessein secret, plus insondable qu'un mystère !
Magnificence répercutée de latitude en longitude !
0 Matrice d’amour interdisant la jauge !

Quelle amoureuse et généreuse intelligence
alluma
dans la nuit fragile et bleue de Bethléem
l’Image de sa Gloire ?


vp

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