Le témoin de la lumière
11 Décembre
3ème Dimanche de l'Avent
Textes
- Lc 1,46-48.49-50.53-54
- 1 Thess. 5,16-24
- Jn 1,6-8.19-28
Que dire du Baptiste, le cousin, sinon qu’avec Marie, la mère, il est la grande figure de l’Avent.
Deux dimanches chaque année lui sont dédiés : deuxième et troisième de l’attente ! Pour Jean, c’est le « témoin de la lumière », pour les trois autres (Marc, Luc et Matthieu), c’est le « prédicateur de l’ascèse et de la repentance ».
Quant à celui qui vient, Jésus, ce sera « la lumière du monde » elle-même, l’un des thèmes johanniques privilégiés. Dès le Prologue, la voici, « la vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde ». Et plus loin, Jean met dans la bouche de Jésus : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marche pas dans les ténèbres. » (Jean 8, 12).
Baptiste, le précurseur, est le poteau indicateur par excellence, qui donne la direction de Jésus, la direction de la lumière originaire. « Lumière née de la lumière, source de clarté, jour illuminant le jour ! », en ajoutant pour nous, nouveau peuple de Dieu en marche, aveugle parfois, vers cette lumière, que ce Jésus, nous ne le connaissons pas très bien, nous ne le connaissons pas (jamais !) assez : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas »... L’Avent est prévu pour que nous le découvrions ou re dé couvrions un peu mieux !
Rien n’arrive de soi ! Le temps est nécessaire : entrer dans le grand et épais silence de l’attente qui veille, de la prière sans mots, de la méditation sans représentation, de la plongée en apnée dans les évangiles… à la recherche de la personnalité de Jésus : « Où étais-tu passé, tout le monde te cherche… ! ».
Peut-être y a –t-il pire que l’athéisme, l’agnosticisme ou l’indifférence ! C’est l’ignorance, qui rejette d’autant plus catégoriquement ce quelle connaît le moins.
Découvrir est toujours une joie, quoi que l’on découvre, même sans chercher ! A fortiori, quand il s’agit de quelque chose dont le contenu, le sens et la promesse indiquent la direction du bonheur, « de la lumière ! », pour rester dans la métaphore.
Les textes nous rapportent
Ø la joie exultante de Marie devant les merveilles que Dieu accomplit dans sa vie de jeune fille à peine nubile !
Ø La joie simple des bergers : « Voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple; aujourd’hui vous est né un sauveur… » (Lc 2, 10).
Ø La joie communicative de Paul et des chrétiens de (Thes) Salonique : « Restez toujours joyeux. Priez sans cesse. Soyez dans l’action de grâce... N’éteignez pas l’Esprit. »
Une chose importante pour notre temps de foules solitaires, c’est que la découverte du Christ nous rappelle – oh ! Que nous en avons besoin ! -, que nous ne sommes plus jamais seuls, que Dieu marche avec nous (sens d’ « Emmanuel). Avec cette découverte, et presque à notre insu, voici que la vie, notre vie prend un sens et imagine un but, à travers les vicissitudes de nos joies et nos peines. Alors « Même si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es près de moi », dit le Psaume 23.
« Noël ! Noël ! ». Oui, n’ayons pas honte de nous réjouir car Noël est proche. (Just round the corner ! dit-on outre Manche !). Réjouissons-nous, parce que ce qui nous arrive n’est pas banal, et « proprement » incroyable ! Un dieu qui nous donne rendez-vous dans notre peau humaine !
Oh, les crises qui nous assaillent continuent certes à être un défi quotidien (les emplois de plus en plus menacés, la vie de plus en plus chère, les aides publiques de plus en plus chiches…), mais plus rien n’est vu comme une catastrophe ou une fatalité !
Oh, une personne aimée mourra subitement; le médecin nous informera que notre cancer est terminal ; nous vivrons une rupture définitive dans notre mariage ; un vieil ami nous laissera tomber… Ces épreuves nous frapperont certes, mais ne nous terrasseront pas !
Dieu, par son Christ est présent, fidèle, et avec nous, avec chacun d’entre nous ! C’est « ça » Noël ! L’Espérance de la Lumière et la Lumière de l’Espérance !
Quelque chose découvrir qui est déjà parmi nous et que nous ne connaissons pas.
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